Une convention d'assurance globale a été signée jeudi à Alger entre la Banque de l'agriculture et du développement rural (Badr) et la Caisse nationale de la mutualité agricole (CNMA) pour renforcer les agriculteurs en équipements. Selon les termes de cette convention, la CNMA s'engage à assurer des engins et des équipements que la Badr acquiert pour les mettre à la disposition des coopératives de céréales et de légumes secs (CCLS) sous forme de crédit-bail (leasing) qui, à leur tour, les loueront aux agriculteurs. Ces matériels agricoles, qui doivent être de fabrication locale, se composent de 500 moissonneuses-batteuses, de 1.200 tracteurs et de leurs équipements, et du matériel d'irrigation que cette banque publique a commencé à acquérir depuis juin dernier dans le cadre d'un programme de développement des capacités nationales de récolte doté d'une enveloppe financière de 8 milliards de dinars. Le besoin de développer un tel programme a été exprimé suite à l'importante récolte enregistrée durant la campagne 2008-2009 qui a révélé un déficit en matière d'équipements agricoles, selon les responsables des deux établissements financiers. Pour rappel, la Badr consolide chaque jour ses engagements dans le financement de l'agriculture que ce soit en amont ou en aval. Ainsi, après s'être investie dans le financement des agriculteurs à travers le crédit rfig, et après avoir annoncé le lancement prochain d'une société de leasing, la Badr a lancé un nouveau produit bancaire destiné à financer la réalisation des marchés de gros et de détail de fruits et légumes au niveau des communes. En effet, la Badr envisage le lancement d'"un crédit pour financer des projets de réalisation des marchés de gros et de détail de fruits et légumes. Cette banque publique est en attente de propositions des professionnels de cette filière pour déterminer les caractéristiques de ce créneau et pour adapter ce produit financier à ce genre de marchés. Le but attendu de ce projet est d'améliorer l'approvisionnement du marché en matière de fruits et légumes et éviter la multiplication des intermédiaires, et du coup endiguer la spéculation. Notons également qu'un montant de 6,84 milliards de DA a été octroyé par la Banque de l'agriculture et du développement rural (Badr) aux agriculteurs, dans le cadre du crédit Rfig, depuis son lancement effectif en octobre 2008 jusqu'à fin juin 2009. I.B.