La Banque de l'agriculture et du développement rural (Badr) consolide ses engagements dans le financement de l'agriculture que ce soit en amont ou en aval. Ainsi, après s'être investie dans le financement des agriculteurs à travers le crédit rfig, et après avoir annoncé le lancement prochain d'une société de leasing, la Badr compte lancer un nouveau produit bancaire destiné à financer la réalisation des marchés de gros et de détail de fruits et légumes au niveau des communes. Selon, son directeur général, M. Boualem Djebbar qui intervenait samedi lors de la 2ème session du conseil national de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), la Badr envisage le lancement d'"un crédit pour financer des projets de réalisation des marchés de gros et de détail de fruits et légumes". Cette banque publique est en attente de propositions des professionnels de cette filière pour "déterminer les caractéristiques de ce créneau et pour adapter ce produit financier à ce genre de marchés". M. Djebbar a également indiqué que le but attendu de ce projet est d'améliorer l'approvisionnement du marché en matière de fruits et légumes et éviter la multiplication des intermédiaires, et du coup endiguer la spéculation. Concernant l'effacement de la dette des agriculteurs évaluée à 41 milliards de DA, une mesure décidée par le président de la République en février dernier, le même responsable a souligné qu'au niveau de la Badr, le montant de la dette annulée s'élevait à 19,7 milliards de DA. Il a rappelé, dans ce contexte, que seuls les agriculteurs possédant une carte d'agriculteur étaient éligibles à cette suppression, selon les conditions fixées par le ministère des Finances. Mais le problème, selon certains professionnels, se pose pour certains "vrais agriculteurs" n'ayant pas de cartes puisque ne disposant d'un acte de propriété, condition exigée par les Chambres d'agriculture pour l'attribution de ce document, nécessaire pour bénéficier de l'effacement de la dette. Sur ce point, M. Djebbar a rassuré ces agriculteurs, notamment les céréaliculteurs, que la banque leur donne la possibilité de bénéficier d'autres crédits pour financer leurs productions. Pour rappel, un montant de 6,84 milliards de DA a été octroyé par la Banque de l'agriculture et du développement rural (Badr) aux agriculteurs, dans le cadre du crédit Rfig, depuis son lancement effectif en octobre 2008 jusqu'à fin juin 2009. Une année seulement après son lancement, ce dispositif a connu, selon Djebbar, une bonne réussite et a permis d'accompagner 7 555 clients entre agriculteurs privés, fermes pilotes, coopératives de céréales et entreprises publiques pour un montant de 6,84 milliards de DA. Notons que la Badr s'est impliquée dans le financement de plus de trois cents filières d'activité. Côté chiffres, il serait utile de relever que pour l'exercice 2008 l'encours des crédits ccordés par la Badr a connu une évolution à + 180 Mds de DA. De son côté, le directeur général de la CNMA, M. Kamel Arba, a confirmé que l'opération d'effacement de la dette de sa banque, a concerné 17,1 milliards DA, en indiquant que la caisse a sollicité les autorités concernées d'éponger les dettes des exploitants des petites chambres froides et des huileries des exploitations agricoles qui s'élèvent à un milliard DA. Ce responsable a révélé, par ailleurs que la CNMA assurance, va signer fin octobre une convention avec Algérie Télécom et un groupe canadien pour mettre en place un réseau d'identification, du cheptel par puce électronique pour lui assurer une traçabilité et le sécuriser contre toute maladie. Un autre accord sera signé entre cette Caisse et l'Office interprofessionnel du lait (ONIL) pour accorder une année d'assurance pour les vaches laitières. Isma B.