Pour la seconde fois dans l'histoire du tennis mondial, une mère de famille remporte une levée du Grand Chelem. C'est l'incroyable exploit que vient de réaliser la Belge Kim Clijsters sous le regard, séduit et étonné tout à la fois, du public du central de Flushing Meadows, à New York. C'est la seconde fois depuis l'Australienne Evonne Cawley- Goolagong, fierté des aborigènes, à Wimbledon, en 1980, qu'un tel événement se produit : une maman tout en haut de l'estrade du tennis de haut niveau. Un retour tout simplement fantastique quand on sait qu'en 2005, fatiguée autant mentalement que physiquement, Clijsters avait dit adieu à ce sport qui lui avait tout donné. Du moins, croyait-elle avoir dit adieu. Après avoir pouponné sa petite fille, Jada, 18 mois, la maman a ressenti l'irrépressible besoin de refaire du sport mais pas seulement en tant que joueuse du dimanche. Après deux « essais » très concluants à Cincinnati et Toronto, Clijsters a sollicité, et fort logiquement dans le cas de cette ancienne numéro 1 mondiale, obtenu une invitation des organisateurs du dernier tournoi du Grand Chelem, édition 2009. Elle s'est largement montrée digne de cette faveur en devenant la première joueuse invitée à gagner l'US Open après avoir battu en finale la Danoise Caroline Wozniacki en 7-5, 6-3, laquelle pourra se consoler en se disant qu'elle a vécu ce moment très émouvant.