Ce qui se passe à l'US Open, quatrième et dernière levée du Grand Chelem 2009, dans le tableau de simple féminin, est tout simplement renversant. La nuit dernière, en demi-finale, la revenante, ancienne numéro 1 mondiale, la Belge Kim Clijsters, était opposée à la tenante du titre, l'Américaine Serena Williams. Un duel qui aura accaparé tous les regards très certainement. Qui aurait parié sur une telle rencontre il y a seulement quelques mois ? Personne, probablement, tant son éventualité tenait de l'impossible. Et, pourtant, l'inimaginable s'est bel et bien produit. Non classée au niveau mondial, du fait de son retrait de la compétition, il y a deux ans, annoncé alors avec tambours et trompettes comme étant « définitif », Clijsters a, et c'est logique dans son cas, bénéficié d'une invitation des organisateurs de l'US Open. La Belge s'est montrée digne de cette faveur qui lui a permis d'atteindre le dernier carré, celui des meilleures joueuses du tableau. Ce retour ahurissant d'une championne, fort sympathique au demeurant, sur et en dehors du court, rendue plus épanouie, sur tous les plans, par sa maternité (ndlr : Clijsters est maman d'une fillette de 18 mois, Jada), met la puce à l'oreille de l'entourage d'une autre ancienne numéro 1 mondiale, Belge elle aussi, Justine Henin. Si ce retour devait se confirmer, le tennis féminin à l'échelle mondiale reviendrait deux ans en arrière mais pas au niveau technique. En effet, Clijsters et Henin sont bourrées de talent. Les revoir en tournois, c'est la garantie d'une compétition rendue encore plus attrayante. Surtout que des jeunes, particulièrement douées, elles aussi, frappent à la porte des grandes sans complexe aucun. En demi- finale, il y deux jeunes joueuses, de même pas 20 ans, qui parviennent à ce stade d'un tournoi du Grand Chelem pour la toute première fois de leur carrière naissante. C'est rien que du bonheur, assurément, pour la Belge Yanina Wickmayer et la Danoise Caroline Wozniacki. Et comme si cela ne suffisait pas, en matière de révolution de la jeunesse du circuit de la WTA , il est également utile de savoir qu'une gamine de 17 ans, l'Américaine Melanie Oudin, a failli être de la fête sans cette empêcheuse de tourner en rond qui s'est avérée être la charmante danoise, Wozniacki, vraiment impitoyable pour une adversaire littéralement portée par la foule. Mais, chez les filles aussi, à l'impossible, nul n'est tenu. Sauf, évidemment, l'étonnante Kim Clijsters.