C'est une jeune adolescente qui retrouve sa mine joviale et son sourire enjoué après une période caractérisée particulièrement par des souffrances pénibles. Ouardia Ben Amara, 17 printemps seulement, reprend sa vie normale et affiche toujours un visage riant pour ne pas dire une satisfaction sur tous les plans. « Sincèrement, il y a un grand changement depuis que je me suis fait greffée. Je ressens vraiment que je suis passée d'une étape pénible à une vie normale. C'est en quelque sorte une renaissance. Car, il faut savoir que l'insuffisant rénal est condamné à subir continuellement la dépendance du générateur. Mais, maintenant, pour moi, il y a un changement sur tous les plans, physique, social et surtout psychologie. C'est une nouvelle vie », nous dira cette collégienne de la région de Aïn El Hammam rencontrée lors de notre passage au service d'hémodialyse au niveau du CHU Nedir Mohammed de Tizi Ouzou. Il en est de même pour Tassaâdit, cette mère de famille de la localité d'Azazga qui a, désormais, définitivement rompu avec le générateur. Cette femme de 59 ans a bénéficié d'une transplantation rénale. « C'est ma fille qui m'a donné son rein et, depuis, je suis redevenue comme avant. Je marche le plus normalement du monde. J'ai mis fin aux douleurs. Les médecins m'ont rendu la vie », a-t-elle ajouté. Il est utile de noter que le nombre de transplantations rénales effectuées, jusque-là, au niveau du CHU Nedir Mohammed de Tizi Ouzou atteindra 39 greffes à la fin 2009. Mais, le manque de donneurs freine cette cadence. « Il y a beaucoup de malades qui demandent à être greffés mais il y a peu de donneurs, c'est là, en quelque sorte, le problème », nous a déclaré, à ce sujet, le professeur Sema qui estime, par ailleurs, que la solution peut découler, à coup sûr, du prélèvement sur cadavre. « Avec la pénurie de donneurs vivants et l'incompatibilité entre le donneur et la malade, le recours au prélèvement sur cadavre est une nécessité. Il suffit seulement de sensibiliser la société », a-t-il souligné.