Résumé de la 30e partie n Au restaurant où il a emmené Kenza, Samir parle aussi de mariage. Son père voudrait le célébrer tout de suite, lui a proposé le printemps. Puisque tu veux, répète-t-il. A vouloir contredire son oncle, elle a donné raison à son cousin. Elle se récrie: — Je ne veux rien, moi ! Samir la regarde, surpris par cette réaction. — Je ne comprends pas ! — Moi, je voudrais qu'on reporte le mariage... Elle hésite sur la période à proposer. Elle se retient pour ne pas dire une bêtise. — Tu sais, mes études... — Nous en avons parlé à la maison, dit Samir, nous, nous sommes d'accord pour que tu continues tes études... — Merci, dit-elle. Elle a parlé sur un ton ironique, l'air de dire : «Je n'ai pas besoin, pour poursuivre mes études, de leur autorisation.» Mais Samir ne saisit pas l'ironie. — C'est la moindre des choses, dit-il, et d'ajouter en riant : «Sais-tu qu'à la maison, quand on veut me rappeler que je n'ai pas de diplôme, on te cite toujours en exemple !» Cette franchise la fait sourire. — Enfin, dit Samir, tu souris ! Je croyais que tu allais me bouder tout le temps ! — Je ne te boude pas, dit la jeune fille. Il lui saisit brusquement la main. — Kenza, je veux profiter de ce moment de détente pour te dire que je t'aime ! Elle le regarde, surprise par cette déclaration inattendue. — Oui, continue Samir, je t'aime depuis toujours... Comme la jeune fille fait un effort pour retirer sa main, il la lâche. — Je sais, dit-il tristement, que toi, tu ne m'aimes pas... Il la regarde, espérant peut-être qu'elle apporte un démenti à ce qu'il vient de dire. Comme Kenza ne dit rien, il continue. — Tu es belle et je suis laid... Elle ne dément toujours pas. Elle espère que Samir ira jusqu'au bout de son raisonnement en lui disant qu'il la libère, qu'il ne veut pas la forcer à vivre avec lui. Mais le jeune homme n'en fit rien. — Je t'aime, reprend-il. Elle baisse encore les yeux, pensant à une autre déclaration, à un autre visage... Un autre qui est bien loin de là ! — Ne me déteste pas, dit Samir sur un ton de supplication. Elle veut lui dire qu'elle ne le déteste pas, mais elle n'arrive pas à articuler un mot. Elle est très émue. — Je ferai tout pour me faire aimer de toi, dit-il. (à suivre...)