Résumé de la 4e partie n Malika est furieuse contre elle-même : elle vient de sympathiser avec le pire ennemi de sa famille ! Ouardia, sa mère, remarque tout de suite sa mine renfrognée. — Qu' as-tu ? lui dit-elle. — Je n'ai pas dormi de la nuit ! La brave femme hausse les épaules. — Non, ce n'est pas cela ! Ce n'est pas la première fois que tu fais des gardes ! — Je sais, mais cette nuit, nous avons eu beaucoup de malades… J'étais à la réanimation ! Elle hésite, puis lâche. — Il y avait un jeune homme accidenté ! — Il est dans un état grave ? s'inquiète Ouardia. — Oui… Il a échappé à la mort ! De justesse ! — Alors, Dieu merci, puisqu'il n'est pas mort ! Malika hésite encore. — Tu sais, je me suis rappelé l'histoire de grand-père, Dieu ait son âme… — L'histoire de grand-père ? — Oui, son bourreau, les souffrances qu'il a endurées, grand-mère morte de douleur… — Qu'est-ce que cela a à voir avec tes patients ? Malika secoue la tête. — Rien, mais je me suis dit : si je devais me retrouver face au tortionnaire de grand-père, à son fils ou à son petit-fils, là, étendu devant moi, dans le coma, que devrais-je faire ? Tu sais, il suffit de débrancher un tube pour qu'il passe de vie à trépas ! Les yeux de Ouardia se mettent à briller. — Moi, je n'hésiterai pas à débrancher le tuyau ! — Ce serait un meurtre ! Le visage de Ouardia s'enflamme. — Et l'homme qui a vendu ton grand-père, qui l'a fait torturer et fait brûler sa maison, ce n'est pas un meurtrier ? — Disons qu'il ne s'agit pas de cet homme lui-même mais de son fils ou de son petit-fils… — Et alors ? qu'est-ce que cela change ? Il est de sa race et s'il ne paie pas, lui, pour les crimes qu'il a commis, ses descendants doivent payer ! Qu'en penses-tu ? — Je ne sais pas, répond Malika, perplexe. — Tu ne veux donc pas venger ton grand-père ? Ta famille ? — Si… Mais, il doit y avoir une autre façon que le meurtre ! — Quoi, par exemple ? tu vas lui faire les yeux doux ? Tu vas tenter de le séduire, l'épouser même et lui rendre la vie amère ? Malika regarde sa mère : c'est là, se dit-elle, une idée à méditer… — Tu ne réponds pas ? demande Ouardia, furieuse. — Si, si, je dis que c'est une bonne idée ! — Idiote, je me moquais de toi ! Ce qu'il faut, c'est te venger directement de ton ennemi, lui faire subir ce qu'il t'a fait subir… C'est la meilleure des vengeances ! (à suivre...)