Les précipitations dévastatrices, qui sont tombées ces derniers jours sur la région des Ziban, si elles ont été bien accueillies par les éleveurs et autres fellahs, ont par contre causé de nombreux dégâts aux différents réseaux de l'infrastructure routière et, particulièrement, à la plus importante avenue du chef-lieu de la wilaya, à savoir Trig Ezzab. En effet, la chaussée de l'avenue des Zaâtcha s'est effondrée à trois endroits différents, le plus spectaculaire de ces effondrements se situant au niveau de l'intersection avec le Boulevard du 19 Juin 1965, précisément en face de la mosquée. Il a failli coûté la vie au chauffeur d'une voiture qui a coulé à pic dans un cratère rempli d'eaux usées à raz bord et que couvrait la fine pellicule de bitume qui a cédé au passage du véhicule. La route a été immédiatement interdite à la circulation dans les deux sens, ce qui a provoqué des embouteillages monstres au grand dam des usagers de la route qui venaient s'encastrer dans des dédales face aux barrages de chevaux de frise, établis pour permettre aux entreprises de réparer au plus vite l'asphalte et le livrer de nouveau à la circulation automobile. Comme un malheur n'arrive jamais seul aux riverains de ce tronçon de Trig Ezzab, long de plusieurs centaines de mètres et qui va de la mosquée Ennasr jusqu'au rond-point de la trémie, le courant électrique, à son tour, a été coupé. En effet, disent les gens que ce spectacle désolant avait attiré, c'est à 15 heures, semble-t-il, que dans sa précipitation à agrandir la tranchée d'où les pompiers avaient retiré la voiture engloutie, pour y placer les buses géantes qui devaient réparer le réseau des eaux usée effondré, qu'une pelleteuse a arraché le câble souterrain alimentant l'endroit en électricité. Ce n'est que vers 22 heures, dit-on, que les services de Sonelgaz ont commencé à opérer sous des projecteurs pour rétablir la lumière au grand dam bien sûr des riverains et surtout des commerçants qui pestaient et chiffraient déjà les pertes des denrées périssables et leur manque à gagner. D'autres, plus débrouillards, n'ont pas attendu l'intervention des services de Sonelgaz puisqu'ils se sont connectés au moyen de longs câbles électriques auprès de voisins ou d'amis résidant dans des ruelles parallèles à la grande avenue des Zaâtcha.