Depuis le début des années 1980, les Constantinois n'ont cessé de constater une régression alarmante de l'espace boisé en milieu urbain. Le lancement du chantier de construction de deux passages souterrains, l'un à la place des Martyrs et l'autre à la Place du 1er Novembre, communément appelée la Place de la Brèche, a sonné le glas pour un nombre important d'arbres datant de l'époque coloniale et qui ont toujours fait la beauté de ces deux lieux symboliques de la ville du Vieux Rocher. Le manque d'entretien, la négligence et le laisser-aller feront le reste pour les frênes de l'avenue Aouati Mostefa, les allées Benboulaid le boulevard Belouizdad et la cité Sidi Mabrouk, pour ne citer que ceux-là. « Actuellement, les services de l'APC sont en train de badigeonner à la chaux les troncs des arbres de certaines avenues. Aussi, il serait utile de retourner et d'enrichir également la terre des arbres devenue très tassée et impropre par les saletés et la pollution, de confectionner les bordures des réservations de chaque arbre pour la retenue de l'eau et de procéder en urgence à leur arrosage », révélera Abdelouahab Karaali, ingénieur forestier, dans une correspondance qui nous est parvenu à El Watan. « Même lors de l'aménagement de la place Kerkeri sise en plein centre-ville, on n'a pas prévu l'implantation d'arbres pour l'ombrage », fait-il remarquer. Pour Abdelouahab Karaali, beaucoup d'argent a été dépensé dans les ronds-points, la peinture des trottoirs et l'aménagement des quartiers mais rien n'a été fait pour le renouvellement des arbres ayant disparu dans une ville qui étouffe durant la période des grandes chaleurs. « Les services de l'APC doivent s'appuyer sur l'expérience des anciens encore en vie et de véritables spécialistes pour remettre de l'ordre dans nos espaces verts dans leur conception et suivi et la reprise en main de toutes les plantations d'alignement de la ville et des cités », a-t-il conclu.