-Vous êtes photographe professionnelle, parlez-nous de votre parcours… J'ai un diplôme de TS, option image, depuis près de dix ans. Après ma sortie de l'Institut, je me suis consacrée à l'animation artistique, alors que je travaillais comme photographe pour les fêtes de mariage. En 2009, j'ai pu ouvrir mon propre studio et j'y exerce ma profession en toute indépendance. Je suis aussi membre de l'association des Jeunes innovateurs d'Alger, qui a pour objectif d'encourager l'esprit créatif chez les jeunes, un espace d'échanges qui me permet de partager ma passion. -D'où vient votre passion pour la poupée ? Je suis une amoureuse des natures mortes, j'adore les prendre en photo pour faire ressortir l'abstrait. Je suis aussi passionnée de tout ce qui est travail manuel, artisanal et artistique. Le premier Salon national consacré à la poupée m'a donné l'opportunité d'exploiter ce terrain et je suis fière de l'avoir fait. -Justement, quel est votre but en prenant une poupée en photo ? J'ai l'habitude de travailler pour des fêtes de mariage et je suis triste de constater que les tenues que portent les mariées de nos jours ne sont pas forcément à l'image de nos traditions. J'ai donc choisi de faire revivre ces coutumes à travers des poupées purement algériennes. Une poupée bien distincte de Barbie, la vedette des fillettes. -Y a-t-il des difficultés à avoir une poupée comme sujet ? En partie, oui. Il y a le décor dont il ne faut négliger aucun détail, chose qui n'est pas facile lors d'un salon. Les dispositions peuvent être incorrectes, ce qui crée un souci de taille, ou alors un éclairage défavorable à la prise de l'image. Il faut donc s'arranger pour éviter tout défaut. Ensuite, il y a le matériel. Quand on prend des photos, sur un lieu d'exposition par exemple, on ne peut pas utiliser du gros matériel. Je travaille avec un appareil photo manuel uniquement.