Il y a de ces joueurs qui marquent l'histoire ou la vie d'un club. Parmi eux, le défunt Aïssa Djaballah dit l'oiseau bleu avec les V et Noir (JSMS). Celui-ci vient d'être tout dernièrement rappelé à Dieu à l'âge de 73 ans. L'homme avait consacré toute sa vie au football, évoluant seulement à la JSMS comme gardien de but. Ses anciens camarades, pour ne citer que les Zouiyen, Bakir, Hsouna Khetaf, Ramdane, Hadj Bouchar ou encore Boukikaze, reconnaissent en lui de grandes qualités humaines et sportives. Avant chaque rencontre, Djaballah avait pour habitude de tracer des repères sur sa surface de réparation, une coutume dont lui seul détenait le secret. A l'actif de l'ancien gardien de but des V et Noir, cette fameuse demi-finale de coupe d'Algérie en 1967 contre le grand Chabab de Belcourt au stade Benabdelmalek de Constantine. Ce jour-là, Aïssa Djaballah avait été tout simplement le grand héros du match, ayant qualifié son équipe en finale de la coupe d'Algérie ce qui lui a valu ce surnom d'oiseau bleu alors qu'il portait une tenue bleue frappée du symbole des V et Noir. Madjid Saheb, l'ancien canonnier des V et Noirs, reconnaîtra en lui ses grandes qualités morales. Il embrassera aussi une carrière d'entraîneur, réussissant à faire accéder l'équipe d'El Harrouche en division II avec une qualification en quart de finale de la coupe d'Algérie face justement à cette équipe du CRB pour être, en fin de compte, éliminée. Son frère Zidane nous confiera que dans les années 1964-1965, Aïssa Djaballah n'hésitait pas à laisser tomber l'entreprise de transport familiale où il travaillait pour aller rejoindre les entraînements de la JSMS.