Dans quelques jours, la mi-mars probablement, la délégation régionale de la CNEP-immobilière procédera à la mise en vente libre d'une centaine de logements promotionnels réalisés sur le territoire de la commune de Didouche Mourad, située à 13 km au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Constantine. Cette vente libre destinée aux épargnants de la CNEP devra intervenir juste après la finalisation du dossier des 154 logements de la cité Boussouf, cédés selon la formule du listing, c'est-à-dire en fonction du montant des intérêts cumulés, un dossier qui devrait être ficelé avant la fin du mois en cours. Avec, en outre, la vente imminente des logements de Didouche Mourad, la CNEP immobilière aura, ainsi, « liquidé » tout son patrimoine de logements achevés construits sur le territoire de la wilaya de Constantine et se mettra, partant de là, en conformité avec l'instruction gouvernementale par laquelle la banque CNEP a été sommée de se « débarrasser » de toutes les habitations finies sous peine de voir ce qui n'a pas été attribué, dans les délais impartis, reconverti en logements de type location-vente. Une injonction qui a contraint les responsables de la Caisse nationale d'épargne populaire à mettre en vente, selon plusieurs formules, un important quota de logements réalisés il y a de cela plusieurs années et laissés, pour certains d'entre eux, à l'abandon. A Constantine, près de 1000 logements ont été, à ce titre, proposés à la vente à la fin de l'année écoulée, mais si pour les habitations, dont le prix dépassait les 2 millions de dinars, bon nombre de postulants ont pu déjà, soit en payant cash soit en contractant un prêt auprès de la CNEP, prendre possession de leurs clés, notamment à El Khroub, ce n'est pas le cas de certains autres acquéreurs. Ayant opté pour des appartements de moins de 2 millions de dinars, ces derniers tombent, en effet, dans la catégorie des personnes éligibles à l'aide de l'Etat par le biais de la Caisse nationale du logement (CNL). Cette dernière peut, si le demandeur n'a pas bénéficié auparavant d'une quelconque aide de l'Etat, offrir au postulant une assistance financière pouvant atteindre 500 000 DA. Une aubaine pour bon nombre de demandeurs de logements, mais comme la procédure administrative est un peu longue, tous ceux qui étaient intéressés par un logement CNEP nécessitant un apport financier de la CNL devront attendre la fin mars pour obtenir une réponse. Un délai nécessaire, dit-on, pour que la caisse du logement étudie tous les dossiers des demandeurs en sa possession et en avise la CNEP. Au demeurant, le triumvirat « demandeur « CNEP-CNL » n'est pas bien « huilé » d'autant que le facteur temps, souci majeur des pouvoirs publics, n'est pas, visiblement, une priorité ! Pour rappel, la CNEP de Constantine, par le biais de sa société immobilière, s'était accordée jusqu'à la fin de l'année 2004 pour vendre près de 1000 logements, proposés à ses épargnants selon trois formules : vente libre, vente aux enchères et par listing. Cette dernière formule a concerné uniquement 154 logements CNEP, situés à la cité Boussouf, le reste des unités est implanté dans les communes d'El Khroub et Aïn Smara. Or les 700 unités environ mises en vente au niveau de cette dernière n'ont pas toutes trouvé preneur parmi les épargnants, notamment les 140 logements, dont le prix (244 millions de centimes) a été jugé exorbitant, ce qui a incité les responsables de la CNEP-Banque à ouvrir le champ aux non-épargnants.