La délégation régionale Est de la société de promotion immobilière Assure-immo vient de lancer un avis d'appel d'offres national en direction des entreprises de gardiennage concernant les logements CNEP, répartis à travers plusieurs wilayas de l'est du pays, dont on citera Constantine, Annaba, Skikda, Oum El Bouaghi et Khenchela. S'agissant de la ville du Vieux Rocher, les soumissionnaires intéressés auront à charge la surveillance des logements inoccupés de la cité Boussouf, où la CNEP-banque compte le plus grand nombre d'unités non attribuées (552), mais aussi les unités érigées au niveau des communes de Didouche Mourad (346), Benbadis (20) et Ibn Ziad (20). Une bonne partie de ces appartements est en souffrance depuis au moins 4 ans, pour des raisons administratives, croit-on savoir. Pourtant, au cours du dernier trimestre de l'année 2005, la CNEP-banque avait été sommée, conformément à une instruction gouvernementale, de se « débarrasser » de toutes les habitations finies sous peine de voir ce qui n'a pas été attribué, dans les délais impartis, reconverti en logements de type location-vente. Une injonction qui avait contraint les responsables de la caisse nationale d'épargne populaire à mettre en vente, selon plusieurs formules, un important quota de logements, réalisés il y a de cela plusieurs années et laissés, pour certains d'entre eux, à l'abandon. Mais, malgré le fait d'avoir réussi à écouler plusieurs centaines de logements durant l'année 2005, l'ex-CNEP immo n'a toujours pas, par contre, reçu l'aval des autorités centrales pour vendre les 192 logements (3 tours de type R+15) de la cité Boussouf. D'autres projets, implantés au niveau de cette grande cité, à savoir les 128, 120, 100 logements et 12 villas CNEP, connaissent également le même sort que les fameuses tours, dont l'attribution reste étroitement liée au feu vert du ministère de l'Habitat, lequel n'a toujours pas délivré de certificat de conformité. A cet effet, il est important de rappeler que le retard enregistré dans la mise en vente de ces logements promotionnels a pour origine le rapport du bureau d'étude Simecsol qui avait relevé, il y a quelques années, l'existence de glissements de terrain au niveau de cette région. Et à défaut d'infirmer ou de confirmer les conclusions de Simecsol, les autorités centrales maintiennent le flou au sujet de ces logements, au lieu de les céder, sachant que ces derniers risquent de se dégrader ou d'être la cible de pilleurs. D'où probablement cette décision de la société Assure-immo qui tente de préserver ce patrimoine immobilier en faisant appel à des entreprises de gardiennage. « C'est un véritable gâchis », estiment certains employés de la CNEP-banque qui déplorent que ces logements, ayant réclamé des milliards pour leur construction, restent inoccupés avec le manque à gagner que cela occasionne, en plus des « faux frais liés au gardiennage ». Les dépenses consenties pour les besoins du gardiennage des sites inhabités constituent, il est vrai, des frais interminables qui rognent continuellement le budget de la CNEP.