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La guerre en Irak
Un constat d'échec
Publié dans El Watan le 19 - 02 - 2005

Elections ou pas, l'Irak vit toujours au rythme de la violence qui semble installée pour longtemps. L'idée est telle que la coalition armée américaine en tête et les responsables irakiens désignés par Washington ont fini par reconnaître une telle situation.
On continue à compter les morts. Dix-sept personnes ont été tuées et 23 autres blessées dans un attentat-suicide hier dans une mosquée chiite du sud de Baghdad, a annoncé la police irakienne. « L'attentat a été perpétré par un kamikaze portant une ceinture d'explosifs dans la mosquée Kazimain, du quartier Abou Dichr, près de Doura », a déclaré un officier de la police, présent à l'hôpital Yarmouk. Selon lui, l'attentat a fait 17 tués et 23 blessés. En outre, 15 Irakiens ont été tués depuis jeudi soir dans des violences au nord de Baghdad où 4 corps appartenant à des Irakiens travaillant sur une base américaine ont été découverts, a-t-on indiqué hier de sources sécuritaires. Un ancien responsable des services de renseignements sous le régime de Saddam Hussein a été tué à Makhoul par des inconnus. Comme toujours depuis le début de l'opposition armée, ce sont les mêmes cibles, et il serait vain encore une fois de chercher à restreindre une telle situation à une ville ou une région. Voilà donc pour le constat qui sera évidemment le même hier, voire dans un avenir proche. Mais chacun en fait l'interprétation qu'il veut et le point de vue américain procède de cette logique et très certainement pour justifier le maintien sur place de son armée et obtenir de nouveaux crédits. Effectivement, le gouvernement Bush reconnaît désormais publiquement que l'Irak est devenu une base d'entraînement pour les combattants, qui en repartiront « expérimentés et spécialisés dans le terrorisme urbain », ressort-il des déclarations du directeur de la CIA, Porter Goss. Ce qui nous éloigne bien entendu de toute notion de résistance, de simple rébellion ou d'opposition armée à la présence étrangère. Lors d'une audition publique devant la commission sur le renseignement au Sénat, M. Goss a admis que « les extrémistes islamistes exploitaient le conflit irakien pour recruter des djihadistes antiaméricains ». « C'est la première fois, selon moi, qu'une personne ayant autorité au sein du gouvernement dit cela publiquement », estime Vincent Cannistraro, consultant et ancien responsable de la CIA. « En coulisse, les gens le savent depuis longtemps », souligne de son côté David Rothkopf, expert à la Fondation Carnegie pour la paix internationale. Pendant la campagne pour l'élection présidentielle américaine du 2 novembre, le candidat démocrate John Kerry avait accusé George W. Bush d'avoir « affaibli » les Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme avec la guerre en Irak. Porter Goss « ne fait que reconnaître la réalité (à savoir) que des gens qui se sont battus en Irak réapparaissent dans d'autres endroits », juge Vincent Cannistraro. « Un certain nombre de terroristes sont réapparus au Koweït, en Arabie Saoudite après avoir servi en Irak avec les djihadistes », insiste-t-il. Porter Goss admet que ces djihadistes « représentent un réservoir potentiel de contacts pour construire des cellules terroristes transnationales et des réseaux en Arabie Saoudite, en Jordanie et d'autres pays ». « La réalité est que l'Irak est devenu le point central dans un conflit entre les Etats-Unis et les éléments islamistes radicaux à travers le Moyen-Orient, tout simplement parce qu'il y a tant de cibles en Irak », considère David Rothkoph. « Cela va rester le cas tant que l'Irak sera dans un long et difficile processus qui le conduira à la constitution de son propre gouvernement et tant que les Etats-Unis seront là », commente M. Rothkopf. « La communauté du renseignement est plus concentrée sur l'Irak qu'ailleurs pour cette raison », ajoute-t-il et, selon lui, la nomination par le président George W. Bush de l'ambassadeur des Etats-Unis en Irak John Negroponte au nouveau poste de directeur du renseignement national (DNI) revêt dans ce domaine une importance d'autant plus grande. En revanche, selon Vincent Cannistraro, cette nomination n'est pas liée à cette reconnaissance publique de l'importance de l'Irak comme vivier de terroristes. « Ils avaient besoin de quelqu'un de loyal à l'égard de l'Administration, mais aussi de fort pour occuper ce poste. Il est clair qu'il était le meilleur disponible », analyse-t-il. Depuis des mois, les spécialistes de la lutte contre le terrorisme s'inquiètent de la transformation de l'Irak en base d'entraînement pour des terroristes. Mais cette version des faits est très contestée par d'autres analystes qui considèrent que la lutte armée est menée essentiellement par d'anciens militaires irakiens forts de leur technicité, de leurs moyens de recrutement et aussi d'informations. A l'opposé, les islamistes surtout quand il s'agit d'éléments étrangers ne disposent pas de ces atouts, le plus important d'entre eux, étant la maîtrise du terrain.

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