Depuis deux mois, les immondices se sont particulièrement accumulées aux alentours d'habitations au chef lieu de la commune de Béni Maouche. Les différentes ruelles et même l'artère principale offrent un aspect lugubre. Les chiens et les chats errants y trouvent leurs lieux de prédilection. La cause est que des citoyens ont bloqué l'accès à la décharge publique. La collecte des ordures ménagères a été alors interrompue. « C'est un véritable danger public ! », dira un citoyen. Quatre associations locales ont réclamé, à travers une pétition, l'éradication de cette décharge communale. Les protestataires se plaignent des poussières générées par le passage des engins mais aussi de la multitude de sachets qu'emporte le vent en les déposant sur leurs terrains agricoles. « L'implantation de la décharge à proximité de chef lieu de la commune date de 1987. Depuis cette année, aucune protestation n'a été enregistrée. Le site est à 870 mètres de l'habitation la plus proche. L'APC, au terme d'une réunion avec le représentant du mouvement associatif, a décidé de remédier à toutes sources de nuisance en procédant à la clôture de la décharge pour éviter que les immondices ne soient éparpillées par le vent. De même, le revêtement de l'accès au site a été fait pour remédier aux poussières générées par le passage des engins », dira une source proche de l'APC. « Nous avons également interdit l'incinération des ordures pour éviter tout désagrément », a encore affirmé notre source. Dans une lettre adressée au P/APC, des citoyens ont réclamé la fermeture du site. L'APC est en prospection des terrains adéquats pour recevoir les déchets de la commune. « Nous avons proposé trois sites auxquels, hélas, la population s'est opposée », affirme notre interlocuteur. Dans une correspondance adressée au wali et à l'ensemble des services concernés, le P/APC estime que ce problème dépasse ses compétences. Il appelle dès lors l'intervention de l'Etat pour résoudre ce problème. Un autre site situé dans le village de Tizekhet sera prochainement, selon notre source, proposé à la commission technique de choix de terrains.