Les habitants d'Oran et ceux des environs, qui n'ont pas eu de problèmes de santé à régler en urgence, à la veille de l'Aïd, l'auront échappé belle. Et si cela avait le cas pour eux ou pour leurs proches, ils auront eu toutes les peines du monde pour qu'on vienne à leur secours aux UMC du centre hospitalo-universitaire, car pas plus de deux résidents étaient à leur poste dans ce service pour affronter les nombreux et différents types de malades dont la plupart nécessitaient des interventions plus ou moins chirurgicales. Ce constat nous a été rapporté par un parent de malade qui avait, selon lui, vécu cette nuit le calvaire aux UMC pour trouver un médecin apte à porter secours à son patient. En vain, disait-il, en ajoutant qu'il n'a trouvé ce soir-là que du personnel paramédical et des agents de sécurité dans ce service où est inscrit en grosses lettres sur le fronton de sa bâtisse : « Urgences Médico Chirurgicales ». On pouvait, lire sur le visage de ces agents, poursuit-il, une triste impression qui voulait dire qu'ils étaient désolés de ne pouvoir « faire quelque chose », en l'absence de médecin. En fait, à quoi ressemble un hôpital sans médecins ?