Suite à vos BMS et au vu des dégâts occasionnés par les inondations, n'avez-vous pas l'impression qu'il s'agit d'un coup d'épée dans l'eau puisqu'il y a encore mort d'hommes ? Il faut savoir que ces bulletins sont exploités par un grand nombre de secteurs et qu'ils constituent un précieux outil d'aide à la décision pour les gestionnaires et décideurs dans l'organisation de leurs activités quotidiennes et surtout en cas d'annonce de pluie ou d'autres phénomènes pouvant présenter une menace ou un quelconque risque pour leurs activités. Malheureusement, vu la grande sensibilité et vulnérabilité naturelle de nos sociétés face au risque inondation, tant au niveau régional (massifs montagneux ; thalwegs, d'un réseau hydrographique dense ; ….) qu'au niveau local par une urbanisation accrue, le plus souvent sur les zones d'épandage, réseau d'assainissement inadapté et absence de drainage ajouté à cela la nature même de l'aléa (pluie),qui se produitle plus souvent localement mais sous forme de violentes averses orageuses (ce qui tombe habituellement en un mois ou plus est enregistré parfois en quelques heures). Cela nous amène à dire que la problématique du risque inondation restera toujours posée et que, malheureusement, les sociétés partout à travers le monde continueront de subir. A votre avis, quel est le problème ? Comment expliquez qu'il y ait encore des victimes alors que tous sont avisés 24 à 48 heures à l'avance ? Le croisement de ces facteurs fait que le risque inondation est permanent et que pour réduire ce risque, il y a lieu d'agir surtout au niveau local en procédant d'abord à une évaluation du danger, une analyse de vulnérabilité, évaluation des risques et mesures de prévention en fonction des niveaux de sévérité de l'aléa (pluie). Cela devrait conduire à l'élaboration des plans d'exposition au risque et la mise en place de plans de prévention avec éventuellement dans certains cas la mise en place d'un système d'alerte précoce. Pensez-vous que le citoyen n'est pas suffisamment sensibilisé ou est-ce les autres acteurs de la société ? (collectivités locales...) Quels que soient les progrès de la science et de la technique, nous ne seront jamais totalement à l'abri de catastrophes naturelles notamment du risque hydrologique de l'inondation, ce qui se traduit dans le langage courant par « le risque zéro n'existe pas ». Nous attendons toutefois de ces progrès, de plus grandes capacités à anticiper, prévenir et limiter les conséquences dommageables de ces risques climatiques inévitables. L'accès ne suffit pas, il faut aussi que ces données puissent être comprises et utilisées pour ce qu'elles sont avec leurs insuffisances et défaut de précision.