Renvoyé à deux reprises, le procès de l'affaire opposant le Front de libération nationale (FLN) à Ahmed Lakhdar Bensaïd, ancien secrétaire général de l'Onec, et à la publication El Khabar Oussbouï s'ouvre demain au tribunal de Sidi M'hamed. Le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, avait porté plainte contre le journal et l'ancien responsable de l'Organisation nationale des enfants de chouhada pour diffamation. L'affaire remonte au mois de mai dernier. Lakhdar Bensaïd avait alors accusé Belkhadem d'être « un représentant de hizb frança ». La direction de l'hebdomadaire dit « ne pas regretter la publication des propos de Ahmed Lakhdar Bensaïd. Nous sommes un journal et nous devons, par conscience professionnelle, donner la parole à toute personnalité publique voulant s'exprimer », affirme à El Watan Week-end, Kamel Zaït, directeur de la rédaction. Et d'ajouter que « le FLN avait eu droit à une mise au point sur les mêmes colonnes et avait même félicité la publication pour son bon travail. Mais cette démarche a été bizarrement suivie par une plainte auprès de la justice ». Kamel Zaït tient également à signaler que des « erreurs ont été constatées dans la requête présentée par la partie plaignante » évoquant des « propos diffamatoires à l'encontre du président du Front de libération nationale » alors que « le président de ce parti n'est autre qu'Abdelaziz Bouteflika. Or, les propos publiés et tenus par Lakhdar Bensaïd visaient Abdelaziz Belkhadem qui occupe le poste de secrétaire général de l'instance exécutive du parti ». En juin dernier, lors de la première audience, les avocats avaient demandé la révision de la requête pour éviter tout « amalgame ».