La commune de Ben Khelil forte de ses 34 000 habitants figure parmi les localités les plus déshéritées de la wilaya de Blida. En effet, les projets de développement local n'arrivent toujours pas à répondre aux nombreux besoins de ses habitants, lesquels ne cessent de revendiquer un strict minimum de commodités. Dans une requête qui vient d'être adressée au Premier ministre, les signataires de cette doléance revendiquent des projets qui sont inscrits pourtant dans la politique officielle de l'Etat mais qui n'ont jamais concerné leur localité. Ils réclament entre autres des logements, des locaux professionnels dans le cadre de la politique initiée par le président de la République et relative à la construction de 100 locaux pour chaque commune, l'introduction de la téléphonie fixe dans le village de Oued El Malah afin de bénéficier des avantages de ce moyen de communication, à l'instar de l'Internet. « On doit parcourir plus de 7 km pour une connexion dans les cybercafés de Boufarik alors que les promesses quant au raccordement de notre localité par Internet datent de 5 ans », nous dira un groupe d'habitants. Les mêmes signataires veulent aussi attirer l'attention du Premier ministre sur le raccordement au gaz naturel de certains foyers qui tarde à être concrétisé, le détournement, par un ancien élu, d'infrastructures scientifiques, culturelles et sportives à des fins personnelles. L'état de la route principale de Oued El Malah est aussi abordé dans la requête, car souvent source d'accidents puisqu'elle est mal entretenue, et ne comportant ni panneaux de signalisation, ni d'avaloirs pour l'évacuation des eaux de pluies, et encore moins d'éclairage public fonctionnel. Ils accusent par ailleurs leur APC d'être indifférente. Les citoyens pétitionnaires qui avaient établi la requête demandent également une unité de santé de proximité à Ben Khelil avec un corps médical et paramédical permanent, tout en étant dotée d'un service des urgences et d'une maternité. Contacté, M. Tayebi, P/APC de Ben Khelil reconnaîtra que sa commune accuse beaucoup de problèmes en raison d'une marginalisation datant depuis sa création en 1984. « Toutefois, les choses semblent s'améliorer puisque l'Etat a décidé de concrétiser des projets d'utilité publique dans notre commune quitte à recourir à l'expropriation faute de foncier public disponible », insistera notre interlocuteur. En ajoutant que « Les projets de logements sont rares puisque cela est dû à un manque flagrant de foncier. Néanmoins, nous avons pu inscrire un projet de 250 logements sociaux au centre de Ben Chaâbane et nous comptons déloger les familles habitant le complexe culturel, lesquelles avaient squatté les lieux en fuyant le terrorisme. La généralisation du gaz naturel est aussi au programme. Concernant l'introduction de la téléphonie fixe au centre de Ben Khelil qui abrite 6000 habitants, nous attendons d'être sollicités officiellement par les services d'Algérie Télécom pour leur céder un petit lot où ils peuvent placer leur distributeur de lignes téléphoniques ».