Les stagiaires passent, dans le cadre de la formation par apprentissage, trois jours de pratique par semaine dans une entreprise. L'Institut national spécialisé dans la formation professionnelle en arts et industries graphiques (centre du 19 Juin) reçoit chaque année une centaine de stagiaires qui, dès le début de leur cursus de 36 mois, sont mis en contact avec des entreprises du secteur industriel. Les stagiaires passent, dans le cadre de la formation par apprentissage, trois jours de pratique par semaine dans une entreprise et deux jours de formation théorique au sein de l'établissement formateur. Ils perçoivent un présalaire et ce du début jusqu'à la fin de leur stage. Selon Kochih Djillali, chef de service formation continue et de stage au niveau de l'Institut en question, un énorme travail de sensibilisation et de vulgarisation reste à faire, surtout envers les jeunes qui montrent peu d'engouement pour ce mode de formation. Pour notre interlocuteur, cela est dû à une certaine appréhension des jeunes stagiaires à l'égard du monde de l'entreprise, préférant, selon ses dires, « les bancs des classes au vrombissement des chaînes de production ». Ce même responsable insiste sur le fait qu'un apprenti, en formation dans le cadre du mode par apprentissage et grâce à ses contacts fréquents avec le monde des entreprises, a plus de chance d'être recruté une fois son stage terminé. Et de préciser : « D'après notre expérience dans divers instituts, nous pouvons affirmer qu'en moyenne 80% des stagiaires, qui suivent ce mode de formation, sont généralement recrutés une fois leur formation achevée ». S'agissant de l'Institut des arts et industries graphiques, le choix des branches professionnelles, selon ce responsable, n'est pas fortuit, mais il répond à la demande du marché du travail. « Nous visons, en premier lieu, un créneau très demandé par le secteur économique, à savoir la maintenance industrielle des systèmes automatisés, des chaînes de production et cela dans le volet électronique industrielle et électrotechnique. On intègre dans nos formations l'aspect lié à la sécurité industrielle et les systèmes de pré-alerte. En deuxième lieu, nous ciblons la branche informatique avec ses sous-thèmes, tels que les sites web dynamique, la formation des universitaires sur certains logiciels comme l'autocad, le matlab…En dernier lieu, nous développons des thèmes ayant trait aux arts graphiques, l'imprimerie, la reliure », nous explique M. Kochih. En mars 2010, l'Institut, selon notre interlocuteur, va augmenter l'éventail de ses spécialités en introduisant l'infographie, la communication graphique et la sérigraphie. Dans le cadre de la formation par mode d'apprentissage, l'Institut a lié des partenariats avec une vingtaine d'entreprises dans la région de Blida et d'Alger. Pour les deux modes de formation, à savoir le résidentiel et l'apprentissage, ils sont plus d'une centaine d'entreprises qui accueillent en stage pratique les stagiaires en fin de cycle. La qualification et la mise à niveau des employés constituent un autre volet dans l'activité de cet établissement qui forme plus de 200 personnes par an dans diverses spécialités. Il s'agit, en ce sens, de formations spécifiques pour un public ciblé. Pour M. Anine, directeur des études de l'Institut des arts et industries graphiques, ce champ de formation est ouvert en réponse aux besoins grandissants des cadres d'entreprises en matière d'actualisation et de perfectionnement de leurs informations. « Nous avons déjà entamé un processus de prospection, de sensibilisation et par la suite d'identification des besoins du secteur économique dans la région, pour nous permettre, dans le cadre du programme d'action 2009-2010, d'élaborer une convention-cadre plus élargie avec les acteurs de la sphère industrielle », conclut M. Anine.