Le vernissage, ce dimanche, a attiré une multitude de personnes, entre curieux, esthètes et professionnels de l'art. Selon le joli mot d'un connaisseur, rencontré sur les lieux, «ces œuvres tout en couleur, sont un pur bonheur pour les yeux, des hymnes picturaux ». L'artiste touche à tous les styles, utilise diverses techniques, au gré de son inspiration, son humeur, ou ses fantaisies; ce sont des encres sur toile, comme ce tableau qui lui a été inspiré par le roman de Yasmina Khadra, « Ce que le jour doit à la nuit», et de la peinture à l'huile, dont l'illustration parfaite est le fameux «Les raisins de la colère», inspiré par sa lecture de l'œuvre de Steinbeck. Les fruits, des raisins, mêlés de roses, tout en luminescence, insolents, charnus et vivaces, qu'on aurait envie de cueillir, donnent l'impression de jaillir de la toile. «Ma douleur, c'est ma couleur», nous confie, rayonnante, Mimia. Pour elle, «l'art est un pouvoir, une liberté sans limite, que rien ne freine; il permet d'aller au-delà des préjugés, c'est la vie palpitante, il réunit les gens dans une même communion ». Une autre peinture à l'huile, offrant la nudité pure et mordorée d'une jeune femme gravide,- à la beauté mystérieuse-, a suscité admiration et étonnement. «J'aime l'audace de Mimia Lichani ; elle a du cran, elle va au bout d'elle-même», commente un étudiant de l'école des beaux-arts. Rappelons que pour l'artiste, c'est la première exposition individuelle à Constantine, sa ville natale, «la chair de (sa) chair, l'âme de (son) art», selon ses mots. Celle-ci s'intéresse également à l'art numérique et à la photographie, dont on peut voir l'empreinte sur son site (www.mimia lichani.com). Elle a, d'autre part, figuré au Top 100 d'Artmajeur, parmi des artistes internationaux, où elle s'est classée première. Bravo l'artiste !