Le regroupement a réuni une trentaine de délégués syndicaux venus des wilayas de Mostaganem, Blida, Chlef, Alger, Tiaret, Tizi Ouzou, Tébessa, Médéa, Laghouat, Djelfa. A signaler que des résolutions ont été adoptées à l'issue de ce conclave qui se résument en la poursuite de la grève illimitée et son durcissement par l'organisation de sit-in devant le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, en cas de non ouverture d'un dialogue, ainsi que la tenue imminente d'une assemblée générale élective, a indiqué Benyoucef Benyoucef, membre de la commission nationale du syndicat. Ce dernier rappellera les principales revendications de ce corps, à savoir la révision du statut de l'enseignant du paramédical et son régime indemnitaire. En attendant une issue à ce débrayage, qui entre dans sa troisième semaine, tout indique qu'une année blanche se profile à l'horizon. Dimanche, lors de notre passage au niveau de l'Institut supérieur de formation paramédicale de Khemis Miliana, qui compte 286 élèves, dont plusieurs des wilayas de Boumerdès et de Tipasa, un seul enseignant vacataire, médecin de profession, dispensait son cours. Il y a lieu de constater que des enseignants vacataires soutiennent les grévistes car, dira l'une d'elles rencontrée sur le site, «les revendications des grévistes sont tout à fait légitimes». De son côté, une fonctionnaire de l'administration tiendra à dénoncer le silence de la tutelle qui frise le mépris, et qui n'a qu'un seul nom : «la hogra», a-t-elle ajouté. Pour rappel, la wilaya de Aïn Defla compte deux instituts de formation paramédicale, dont l'un est à El Attaf. Le taux de suivi de la grève est de 80%, selon la même source, et pourrait augmenter dans les prochaines heures, nous dit-on de sources syndicales.