La commune d'Iflissen, qui compte une quarantaine de villages, souffre d'un manque flagrant en eau potable (AEP), à l'instar des autres municipalités de ce flanc nord de la wilaya de Tizi Ouzou. Un important projet d'AEP à partir du barrage de Taksebt est toujours en cours de réalisation au profit de ces localités. Mais au vu de ce qui reste à faire, les habitants de cette région côtière auront encore à attendre pour pouvoir bénéficier de ce liquide vital dans leurs ménages. Pour cause, les stations de refoulement de Djebla, à Ouaguenoun, d'Afir, dans la commune de Boudjima, ainsi que deux importants réservoirs d'une capacité de 5000 m³ attendent leur réalisation. La réalisation de ces derniers projets est prévue respectivement sur les hauteurs du village Arvi, et du lieudit Tlata, dont les entreprises sont retenues, croit-on savoir. Un troisième château, d'une capacité de 1500 m³, pour alimenter Agouni Moussi, est en cours de réalisation. Néanmoins, même si l'eau arrive dans ces réservoirs, elle ne pourrait pas parvenir chez les 14 000 foyers de la commune, en raison de la vétusté de la quasi-totalité des réseaux de distribution, réalisés en fonte au début des années 1990 et destinés, à l'origine, pour alimenter des bornes fontaines. Le taux de réfection de ces réseaux étant si infime au niveau de la commune, les habitants de chaque village se demandent quand est-ce qu'ils pourraient bénéficier concrètement de l'eau courante. En 2007, la direction de wilaya de l'hydraulique a réalisé quelques forages pour pallier un tant soit peu à la souffrance de la population du manque d'eau. Néanmoins, pour leur non alimentation en électricité, les forages de Sahel et de Tissira ne sont pas encore fonctionnels. Actuellement, l'eau alimentant Iflissen provient des forages de l'oued Sebaou, via la chaîne appelée MTI (Mizrana-Tigzirt-Iflissen). Cependant, avec son faible débit, plusieurs villages sont insuffisamment ou non alimentés. C'est le cas de Taksebt, un grand village côtier de cette commune où l'eau n'arrive que rarement. A Issenadjene, un autre grand village, le réseau a été récemment refait à neuf avec pose de compteurs. Toutefois, le forage dont il a bénéficié subvient partiellement aux besoins en eau du village. Pour venir à bout de ce problème, la DWH a prévu des opérations de réfection des conduites d'adduction d'un réservoir à un autre, comme c'est le cas d'Iguer n'Sar, d'Ighil-Boussouel et d'Aït Si-Ali. Les autres villages disposent heureusement de captages de sources naturelles. Un héritage ancestral que les villageois entretiennent par de périodiques volontariats. L'éparpillement de nombre de villages dans cette commune ne permet pas, par conséquent, de refaire rapidement la totalité du réseau de distribution. A Laach Oufalkou, près du chef-lieu, le nouveau réseau n'a pas touché l'ensemble des habitations. Le reste des villages est dans l'attente d'un raccordement au réseau du chef-lieu communal.