La partie nord de la ville d'Azazga, à 37 km à l'est de Tizi Ouzou, a subi un important glissement de terrain dans la nuit du vendredi à samedi derniers. Ces éboulements ont causé des dégâts considérables : routes coupées, habitations menaçant ruine, éclatement de conduites d'eau et d'assainissement, poteaux électriques inclinés, etc. Les endroits touchés, dans le côté nord de la ville, sont le quarier dit «Zen», Tala Oukouchah, Ighil Bouzal. Ces quartiers se retrouvent dans la zone rouge tracée par des architectes urbaistes depuis de nombreuses années. Rencontrés samedi matin, les citoyens touchés par le sinistre sont sous le choc. «C'est à 3 h du matin qu'on a été réveillé en catastrophe par les craquements des murs de notre maison. Je croyais que l'habitation allait s'effondrer. Tout de suite après, on s'est précipité dehors sous une pluie battante. Ma famille est à présent abritée par des cousins», témoigne Hamid, chauffeur de taxi habitant au quartier «Zen», à la sortie nord du chef-lieu de daïra. Cette maison, située au bord de la RN 71, s'est complètement penchée et présente de graves fissures sur les murs. Comme c'est le cas de presque toutes les habitations des voisins du quartier. A ce niveau, la RN 71 est coupée à la circulation depuis déjà deux jours, alors que l'affaissement de la chaussée s'est aggravé en glissant encore d'environ 3 mètres. Une déviation provisoire du tronçon délabré a été déterminée pour les automobilistes sur une autre voie, mais très étroite, aboutissant dans la ville d'Azazga, et à partir de laquelle il est possible de rejoindre Aghribs et Azeffoun. Sur le côté ouest en bas de la ville, la route menant vers Ighil Bouzal, à proximité du nouveau centre culturel, non encore inauguré, est également fermée à la circulation automobile. La cour de cette infrastructure culturelle a été sérieusement touchée également. Les glissements ont également affecté les subdivisions de l'hydraulique et de l'agriculture, situées tout près de la zone tourmentée où l'on a constaté des crevasses au sol. Cette partie nord de la ville d'Azazga, qui connait souvent des glissements de terrain, nécessite de grands travaux pour résoudre ce problème menaçant. Une campagne de reboisement des zones touchées par les éboulements, ainsi que le drainage des eaux dans un plan global pour la ville sont recommandées par des techniciens rencontrés samedi sur les lieux du sinistre. Si des mesures concrètes ne sont pas prises à temps, le problème risque de causer encore des dégâts à l'avenir. Venus samedi sur les lieux pour constater et évaluer l'importance des dommages entraînés par les intempéries de février dernier, aggravés par les dernières pluies diluviennes de la première semaine de mars courant, le chef de daïra et les élus locaux ont rassuré les habitants quant à la venue imminente des services du CTC (contrôle technique des constructions) pour recenser les habitations endommagées en vue de prévoir des indemnisations et une prise en charge dans le cadre d'un éventuel relogement. Hier, dimanche, une équipe du CTC s'est en effet déplacée sur les lieux pour effectuer la procédure de contrôle et de recensement des maisons et des infrastructures touchées.