Les prix des véhicules seront revus à la hausse à entendre la plupart des représentants des concessionnaires automobiles en Algérie rencontrés au 13e Salon international de l'automobile qui se déroule actuellement aux Pins maritimes à Alger. La raison ? Les nouvelles mesures prises par le ministre des Transports, Amar Tou, sont entrées en vigueur hier. Mesures qui consistent à transférer du port d'Alger les navires transportant des cargaisons non conteneurisés et des équipements roulants vers les ports de Mostaganem et de Djendjen à Jijel. Pour le directeur marketing de Toyota Algérie, Didier Yver, la revue en hausse des prix des véhicules est « inévitable » mais pour l'instant, nous n'avons pas fixé les taux d'augmentation. Nous sommes actuellement occupés à prospecter les deux ports de Djendjen et de Mostaganem, et les réseaux routiers les reliant pour préparer notre logistique à l'effet de décharger et de déplacer nos cargaisons de ces lieux vers les autres régions du pays dans de bonnes conditions. Nous savons que les deux ports n'ont pas de zones sous douane. Le port de Djendjen possède des espaces vastes mais une partie du réseau routier est défectueuse. Comme le trajet est long quant au transport de la cargaison de ce lieu vers Alger par exemple. Quant au port de Mostaganem, il « souffre de l'exiguïté de ses espaces au regard de l'importance des cargaisons qu'il doit accueillir. Nous devons étudier tous ces paramètres pour décider pour quel port opter. Nous lancerons des opérations de similitude sur les deux infrastructures. Peut-être nous opterons pour les deux ports. La logistique nous coûtera cher. Nous lancerons des opérations de similitude ». De son côté, le directeur du département marketing de Citroën, Sofian Touaïbia, indique que ces mesures « engendreront sûrement une augmentation des prix des véhicules. Notre logistique, comme les parcs et les moyens de locomotion se trouvent à Alger mais nous n'avons pas le choix. Nous sommes devant le fait accompli et devons nous adapter à ces dispositions ». A cet effet, observe le même responsable, « nous avons demandé à un transitaire de détecter des zones-tampons à Mostaganem et à Djendjen qui nous serviront de parcs pour nos véhicules ». Pour la chargée de communication et marketing du groupe Ival Fiat, Mme Amel Guiz, ces nouvelles dispositions relatives au trafic maritime « influeront sur les prix. De notre côté nous n'avons pas encore décidé pour quel port nous opterons ». D'autres concessionnaires préfèrent temporiser en conséquence, à l'exemple de Kia Motors Algérie. Son chargé de marketing, Salah Achouri, relève : « Nous sommes jusque-là en train de faire des prospections au niveau des ports pour choisir l'infrastructure où nous devons accueillir nos cargaisons. » Cela dit un des représentants de Falcon Motors, concessionnaire officiel de Mitsubishi en Algérie déclare, que les prix des véhicules pratiqués par son entreprise ne changeront pas. « Nous nous conformerons à la réglementation en vigueur laquelle n'influera pas sur les prix des véhicules. Aussi, nos prix n'augmenteront pas. Nous ne voulons pas pénaliser nos clients. Nous avons signé des conventions avec des transporteurs privés et publics pour assurer dans de bonnes conditions la commercialisation de nos véhicules sur l'ensemble du territoire national », précise l'interlocuteur en question.