Des chercheurs de l'université Weill Cornell Medical College, au Qatar (WCMC-Q), ont cartographié une version « brouillon » du génome du palmier-dattier, Phoenix dactylifera, révélant plusieurs de ses secrets. La séquence d'ADN générée permettra d'améliorer le rendement et la qualité des dattes en sus de la compréhension de la susceptibilité et de la résistance aux maladies, notamment la fusariose (la bayoud). C'est une prouesse arabe dans un laboratoire de génomique ouvert seulement l'année passée sous la direction de Joel Malek, se voulant être un noyau des séquençages des génomes à large échelle au Moyen-Orient. Utilisant une technologie de pointe du déchiffrage de l'ADN, les séquences obtenues ont augmenté de 1000 fois les informations sur la génétique du palmier-dattier réparties sur les 36 chromosomes qui le composent. La tâche a été rendue facile par la pauvreté en séquences ADN répétitives dans le génome de cet arbre fruitier d'importance alimentaire en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Il en ressort que le génome de Phoenix dactylifera présente 550 millions de « lettres » biochimiques d'ADN, et 850 000 polymorphismes appelés SNP entre les chromosomes parentaux de la variété « Khalas ». Les résultats de WCMC-Q, une fois peaufinés et profondément analysés, seront publiés prochainement, note le site web de l'université qatarie. Entre temps, les séquences sont libres d'accès à tous les scientifiques du monde.