L'avenir de plus de 400 adolescents inscrits au niveau de l'unique lycée privé de la wilaya de Blida (Passerelle pour l'avenir, sis à Beni Mered) demeure incertain, puisque l'établissement en question ne peut plus les prendre en charge, faute d'agrément. Même les établissements publics ne peuvent pas les inscrire à leur niveau puisqu'une directive émanant du ministère de l'Education nationale interdit le transfert des élèves du privé vers le public. Hier matin, plusieurs parents d'élèves ont eu recours à un sit-in, organisé au sein même de l'établissement, pour protester contre le recours de la tutelle à la fermeture du lycée sans être avisé à temps et sans qu'aucune décision ne soit prise au profit de leurs enfants. En effet, la direction de l'éducation de la wilaya de Blida a notifié, à travers une correspondance adressée au directeur du lycée, la décision relative au retrait de l'agrément la veille de la rentrée scolaire, alors que les procédures d'inscription avaient été déjà faites. « L'arrêté ministériel concernant le retrait de l'agrément de notre établissement date depuis le 25 juillet 2008. Paradoxalement, on n'a été destinataires de cet arrêté qu'une année après, soit la veille de la rentrée des classes (10 septembre 2009) », regrettera Belaroussi Mohamed Tidjani, directeur du lycée Passerelle pour l'avenir. Notre interlocuteur nous fera savoir que le site où est implanté son établissement (6300 m²) appartient aux Domaines et fera l'objet d'une vente aux enchères dans le cadre des missions de l'Aniref, d'où s'explique le retrait de l'agrément. « C'est une décision arbitraire au détriment de nos lycéens. Lors de l'établissement de notre contrat de trois années en 2005 avec l'entreprise du bâtiment rural, laquelle était la détentrice du site à l'époque avant sa dissolution, on nous a assurés que le contrat était renouvelable. Aujourd'hui, on nous enlève l'agrément alors que 450 lycéens, 43 enseignants et 17 agents risquent d'être jetés à la rue sans qu'aucun responsable ne s'inquiète de leur sort », insistera-t-il. Pour le moment, le sort des lycéens et des travailleurs de l'établissement en question reste tributaire de l'implication du ministère de l'Education nationale.