Ignorant les lois régissant le créneau publicitaire, certains opérateurs ne se sont jamais acquittés des taxes et droits relatifs à l'utilisation des biens communaux ou de l'espace public. D'autres installent leurs panneaux dans des endroits qui ne sont pas réservés à cette activité. Pour faire face à une situation qui a duré dans le temps, les services communaux ont décidé de passer à l'action. Un nouveau cahier des charges régissant cette activité a été élaboré. Dans le même cadre, une grande opération de recensement des sites réservés à cette activité a été lancée par la Division de la réglementation générale. Les responsables de tous les secteurs urbains ont été destinataires d'une correspondance pour établir des rapports détaillés sur tous les sites et endroits d'affichage. L'application des nouvelles dispositions touchera toutes sortes d'exploitation de l'espace communal à des fins publicitaires, entre autres, les enseignes commerciales et les petites pancartes des professions libérales ainsi que l'affichage mural. Toute exploitation d'espace devrait générer de l'argent pour la commune. Le non recouvrement des créances des espaces publicitaires a causé un énorme préjudice financier à la commune d'Oran. Durant les cinq dernières années, la commune d'Oran aurait perdu 30 milliards de centimes représentant le passif du recouvrement des droits de cette collectivité locale sur les espaces publicitaires, selon les estimations de certains élus. On estime que 80% des panneaux étaient en situation illégale, soit un manque à gagner pour la commune estimé à plusieurs millions de DA. Selon les professionnels du secteur, le coût d'un panneau varie entre 1,5 et 2 millions de dinars, voire plus. Pour rappel, 33 panneaux publicitaires ont été démantelés l'été dernier. La plupart de ces panneaux ont été installés au niveau des espaces verts.