Le cri de détresse du papa de Manal, atteinte, à l'instar d'autres enfants, de mucoviscidose, n'est pas passé inaperçu. La douleur des parents meurtris dans leur chair, car un mal ronge leurs enfants, est atténuée par la générosité et la sollicitude de ces Algériens au cœur grand comme ça. Spontanément et rapidement, la chaîne de solidarité, faisant fi des frontières des uns et de l'indifférence de certains, s'est, au grand bonheur de Manal et de ses proches, mise en branle. Comme la maladie n'attend pas, des princesses d'Alger, Sétif, Paris et du sud de la France, ont pris attache avec le père de cette petite patiente. Hamid, un vrai seigneur de Aïn Fakroun en a fait autant. Ce premier contact sera dans les prochaines heures sanctionné par l'acheminement des médicaments (Créon et la collimycine), lesquels font, depuis un certain temps, défaut à nos hôpitaux. Vitaux pour le traitement préventif de cette maladie génétique, ces expédients de la solidarité seront d'un grand secours pour non seulement les malades mais pour les praticiens impuissants face à cette bureaucratie, devant être jugée pour non-assistance à personne en danger. Les généreux citoyens qui seront à n'en pas douter suivis par d'autres bonnes âmes, ne vont pas s'arrêter là. La création d'une association et l'installation d'un centre de dépistage de la mucoviscidose, aux abonnées absents à l'est du pays, sont les prochaines actions de ces intermédiaires du bien, lesquels méritent non seulement la citation mais la révérence.