C'est la pagaille sur la RN 24 menant vers Bordj El Kiffan et Aïn Taya. Le tronçon de route menant du Palais des expositions à la cité des Bananiers, dans la commune de Mohammadia, a été transformé en parking anarchique depuis l'ouverture du 13e Salon international de l'automobile. La circulation des voitures est devenue difficile, voire impossible. Même les piétons ont toutes les peines du monde à emprunter cette route. Outre les trottoirs, des jeunes, se prenant pour les maîtres des lieux, ont squatté même une partie de la chaussée. Plusieurs altercations entre passants et automobilistes ont éclaté à cause de cette situation. Ces derniers s'estiment dans leur droit puisqu'ils ont payé les frais de stationnement. Une mère de famille affirme n'avoir pas pu circuler avec la poussette de son bébé et a failli même être écrasée par un chauffard après avoir quitté le trottoir ou sont garés des dizaines de véhicules. Le comble, raconte des citoyens, c'est que cette irrégularité est commise au su et au vu des services de la police qui se trouvent en force sur place. « Les gardiens du parking ont eu l'outrecuidance de poser sur la voie publique un panneau indiquant "Parking", un affichage qu'ils cachent à l'approche des policiers », raconte un témoin oculaire qui se dit scandalisé par cette transgression flagrante. « Je ne comprends pas pourquoi on ne met pas de sabots à ces véhicules en stationnement sur les trottoirs ou en première position sur la route nationale, alors qu'à ailleurs, il suffit de quitter son véhicule pour quelques secondes pour se voir infliger un retrait de permis ou une amende ? », s'interroge un autre citoyen. Par ailleurs, force est de relever que le Palais des expositions des Pins-maritimes dispose d'un parking bien aménagé, qu'on met à la disposition des visiteurs à l'occasion de chaque foire ou événement important, qui est le parc d'attraction afin de pouvoir contenir des centaines de véhicules. Une raison pour laquelle permettre ou fermer les yeux sur cette anarchie au détriment de la circulation routière et de la sécurité des piétons « n'est pas acceptable » estime-t-on.