Le phénomène de la dégradation des équipements publics, à la recherche de tout objet métallique susceptible d'être revendu à des prix intéressants, est en train de prendre de l'ampleur avec la croissance de la « maffia » de la ferraille qui rafle tout sur son passage. Signalisation routière, tampons de regards, bancs de jardins publics, clôtures de cité… tout objet en fonte ou en acier installé dans la rue peut être arraché et vendu aux ferrailleurs qui se spécialisent dans l'exportation du précieux métal et encouragent cette activité en offrant à leurs « fournisseurs » des prix allant de 250 à 300 DA le kilo. Et cela, sans tenir compte des conséquences néfastes de la disparition de ces objets de la voix publique. Suivant des informations recueillies auprès de la direction des travaux publics, il a été enregistré le vol de 160 plaques de signalisation routière, depuis le début de l'année en cours, engendrant un chambardement de la circulation plus ou moins important. Idem pour les 130 tampons de regards arrachés et qui ont failli coûter la vie à plus d'un passant, bien que certains citoyens consciencieux du danger ont dû boucher ces regards avec d'autres objets, histoire de signaler un trou dans la chaussée ou le trottoir. Pour ce qui est des jardins et cités qui les entourent, il n'y a pas lieu d'expliquer l'état dans lequel ils se trouvent actuellement avec des ossatures de bancs inutilisables, des clôtures dévastées et même des jeux d'enfants complètement dégradés. Tout ça pourquoi ? Pour quelques kilos de fer cédés aux « professionnels de l'exportation de la ferraille » contre quelques sous. Des sous qui se traduisent en milliards et milliards de centimes pour l'Etat qui assume la responsabilité de remplacer tout ce qui a été perdu pour le bien des citoyens et leur sécurité.