Les normes n'ont pas été respectées, ni dans la réalisation de la station ni encore moins pour la retenue collinaire réalisée sur l'oued Taht à Frenda. La visite effectuée, jeudi, par le ministre des Ressources en eau à Tiaret a certainement déçu beaucoup de monde. Du moins ceux qui suivaient et critiquaient l'approche en matière de schéma directeur d'assainissement dans la ville de Tiaret. Abdel Malek Selal, qui n'a rien perdu de ses envolées lyriques, a semblé faire plutôt dans la routine. Certaines de ses déclarations n'ont pas fait que sourire mais à le voir instruire ses subordonnés à « recruter plutôt une femme à la tête de la station de traitement et d'épuration des eaux », car, selon lui, « les femmes sont plus propres et avenantes que certains hommes », et d'assortir son vœu de « voir réduire l'effectif de la STEP à seulement onze travailleurs », on a comme cette impression que le ministre ne prend pas la mesure des réalités localement vécues. Interpellé par le wali et même par le tonitruant député Boutouiga, était-il si pressé de tourner la page d'un projet initié par l'ex-wali, monsieur Brahim Mered, et laissé comme un cadeau empoisonné ? Gestion décriée Les normes n'ont pas été respectées, ni dans la réalisation de la station ni encore moins pour la retenue collinaire réalisée sur l'oued Taht à Frenda. Celle-ci n'a pas fait l'objet d'enquête pour confirmer ou infirmer les assertions disant que les travaux de ce projet ont été amputés d'une passerelle. Il est vrai que la clémence du ciel a fait remplir à presque 100% les deux barrages (Benkheda pour l'AEP et Dahmouni pour l'irrigation) mais prévoir et surtout situer les responsabilités d'une gestion décriée, ne relève-t-il pas de ses compétences à moins que les problèmes soulevés ne soient dévolus aux membres de la commission ministérielle attendue prochainement. Sur site, le ministre a souscrit à une solution de rechange, c'est-à-dire équiper mécaniquement la station pour le séchage des boues au lieu d'un séchage à l'air libre qui prend énormément de temps. La STEP, qui a coûté 270 milliards, aura, en définitive, besoin d'une autre rallonge qui se chiffrera en milliards pour ces études bizarres qu'on continue de servir à satiété pour des projets grandioses.