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L'incroyable histoire d'Er Rissala
De Alep à Hollywood, de Mohamed Belhaj projeté à Alger
Publié dans El Watan le 08 - 10 - 2009

Les Saoudiens n'ont jamais voulu du film Er Rissala (Le messager), du réalisateur syrien Mustapha Akkad, sur la vie du prophète de l'Islam. Ils ont mené une campagne pour empêcher l'aboutissement du projet.
Le documentaire De Alep à Hollywood, de Mohamed Belhaj, projeté mardi soir à la salle Cosmos, de Riadh El Feth, à la faveur des Journées cinématographiques d'Alger (JCA) organisées par l'association A nous les écrans, revient sur les embûches qu'a rencontrées Mustapha Akad pour tourner le film en 1976. Le tournage a débuté au Maroc où il a fallu trois mois pour monter les décors de La Mecque et de Médine, avant que le roi Hassan II ne demande au producteur du film de cesser le projet. Hassan II a dit avoir subi de fortes pressions de Ryadh pour arrêter le tournage. Le Koweït a été également forcé d'abandonner son engagement de financer partiellement le film. La Libye et le Maroc ont accordé des fonds pour que le long métrage soit produit et les studios d'Hollywood ont refusé le projet. « Ils voulaient que je montre le Prophète Mohamed. Je suis musulman et je sais ce que cela voudrait dire, alors j'ai dit non », a témoigné Mustapha Akad. Le réalisateur a consulté toutes les autorités de l'Islam, y compris l'université d'Al Azhar avant de monter le projet. Ni le Prophète Mohamed, ni ses dix compagnons, promis au Paradis, ne devaient être montrés à l'écran. Akkad a eu recours à la caméra subjective pour remplacer l'abence du Messager d'Allah. En dépit de toutes ces précautions, l'Arabie Saoudite a interdit le film, interdiction valable jusqu'à aujoud'hui. Akkad était obligé de déplacer ses plateaux ailleurs, laissant une bonne partie des décors au Maroc. Il a fallu l'intervention du guide libyen, Mouamar El Kadhafi pour que le projet d'Er Rissala, en version arabe et Mohammad, Messenger of God, en version anglaise aboutisse. El Kadhafi, qui voulait lancer un défi aux Saoudiens, a réussi à convaincre Akkad de réaliser un film sur le parcours de Omar El Mokhtar. Le lion du désert est sorti en 1981. Anthony Quinn a joué le rôle de Omar Al Mokhtar, après avoir campé le personnage de Hamza dans Er Rissala et Oliver Reed a incarné le terrible général italien Rodolfo Graziani. « Je voulais faire un film qui symbolise la résistance des Arabes au colonialisme », a expliqué le réalisateur qui a également produit le film. « Akkad voulait rendre hommage à tous les résistants arabes comme l'Emir Abdelkader et Abdelkrim Khettabi », a relevé un ami du cinéaste. Er-Rissala, co-écrit avec le scénariste irlandais Harry Craig, a été en grande partie tourné à Beyrouth, au Liban.
« Je voulais donner la véritable image de l'Islam en Occident », a souligné Akkad. La musique de Maurice Jarre a donné une dimension artistique à Er Rissala. Akkad a insisté auprès du compositeur français pour introduire une note qui renvoie à l'Adhan, l'appel à la prière. Malgré sa qualité artistique, Er Rissala est toujours censuré par la plupart des télévisions européennes et américaines. Selon Patricia Akkad, son épouse, le cinéaste a reçu plusieurs offres après la sortie des trois films historiques, mais il a refusé. Il ne voulait pas être prisonnier d'un genre particulier. Il s'était lancé, à partir de 1978, dans la production de la série des films d'épouvante Halloween, à commencer par La nuit des masques. En quatorze ans, huit versions de Halloween ont été produites, le dernier en date, Résurrection, remonte à 2002. « C'est du cinéma commercial, je sais. Plus 80% de ceux qui ont vu le film aux Etats-Unis sont des jeunes. Mais, ce qui m'étonne, c'est que les gens payent pour avoir peur ! », a estimé Moustapha Akkad. Mohamed Belhaj, qui a fait parler le fils du réalisateur, Malek, sa sœur et les acteurs syriens Douraïd Laham et Mouna Wassef (qui a joué le rôle de Hind dans Er Rissala), a évoqué l'attachement de Moustapha Akkad à Alep, sa ville natale. « Pour un mariage, un festival ou une simple fête, il n'hésitait pas à faire 15 heures d'avion pour revenir à Alep », a raconté Douraïd Laham. Mustapha Akkad, qui aurait voulu faire un film sur Salaheddine El Ayoubi, a laissé pour l'histoire une célèbre phrase : « Un peu de colère, Ô ! Nation des Arabes. Au lieu d'acheter des armes, les Arabes feraient mieux de prendre des parts dans les grands réseaux de télévision comme CBS ou Fox. C'est de cette manière qu'on peut avoir de l'influence », a-t-il confié. Mustapha Akkad est mort en 2005 à l'âge de 75 ans, avec sa fille Rima, dans un attentat à l'explosif en Jordanie. De Alep à Hollywood, 76 minutes, est une co-production entre le Qatar et le Maroc.


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