Le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination constitue « la seule solution stable et durable » pour un règlement définitif du conflit du Sahara occidental, ont estimé plusieurs intervenants devant la 4ème Commission de l'Assemblée générale de l'Onu, chargée de la décolonisation, dont les travaux se poursuivent à New York. Ainsi, M. Antonio Lopez Ortiz, secrétaire de la Fédération espagnole des institutions solidaires du peuple sahraoui, a affirmé que « la seule solution stable et durable, qui renforcera indéniablement la paix dans la région, est de permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination à travers la tenue d'un référendum ». « Le temps est venu pour trouver une solution (à ce conflit) », a-t-il insisté. Après avoir salué la nomination du nouvel envoyé personnel du secrétaire général de l'Onu, M. Christopher Ross, le même intervenant a indiqué que ce dernier « avait besoin de l'appui des Nations unies ». Il a rappelé, dans ce contexte, que le Sahara occidental était la dernière colonie en Afrique et que le processus de décolonisation était inachevé, précisant que les Nations unies « disposent de suffisamment de moyens pour faire respecter leurs résolutions et leurs accords ». M. Lopez a expliqué, par la même occasion, qu'il était possible de mettre fin à ce conflit, appelant à un référendum « juste et équitable ». De son côté, M. Jesus Loza Aguirre, premier secrétaire au Parlement basque, a évoqué sa visite dans la ville d'El Ayoun occupée où, selon un témoignage recueilli sur place, « il y a deux catégories de Marocains au Sahara occidental : ceux qui sont présents pour conforter la présence marocaine et ceux qui y sont exilés », a-t-il relaté. M. Aguirre a comparé cette sorte d'exil forcé au Sahara occidental à « ce qui se passait en Espagne sous Franco », faisant remarquer qu'il s'agit d'une « deuxième colonisation pour cette ancienne possession espagnole ». Il a dénoncé, à cet égard, « la répression des manifestations et les mauvais traitements subis par les détenus sahraouis, auxquels il est même interdit d'évoquer publiquement leur sort ». Pour sa part, la représentante de « l'association des Nations unies » des Etats-Unis d'Amérique, Mme Nina Nedrebo, a affirmé que « seul le peuple sahraoui doit pouvoir décider de son sort ». Mme Nedrebo a demandé la prorogation du mandat de la Minurso (Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental), comme l'exigent de nombreuses organisations dont Human Rights Watch.