Le dernier rapport sur le Sahara occidental constitue une importante carte politique à jouer. «Qu'on dise la vérité telle qu'elle est, nous sommes occupés par les Français non pas par les Marocains», tempête Ahmed Khalil, conseiller politique du président sahraoui, Mohamed Abdelaziz et chargé des affaires liées aux droits de l'Homme, lors d'une rencontre avec la presse, tenue mercredi soir à Alger. «Il faut un rapport de force sur le terrain afin de contraindre la France et l'Espagne à changer de position et faire appliquer ainsi les résolutions onusiennes.» La 4e Commission de décolonisation de l'Assemblée générale de l'ONU a adopté, hier, par 76 voix pour et aucune contre une résolution réaffirmant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Cette résolution, qui a bénéficié d'une majorité politiquement significative, réitère la validité du plan de règlement accepté depuis 1991 par le Maroc et le Front Polisario et approuvé par le Conseil de sécurité des Nations unies. Elle souligne, également, le soutien de la communauté internationale, recueilli par le Plan Baker que le Conseil de sécurité a, unanimement, entériné en tant que solution politique optimale du conflit du Sahara occidental. L'Algérie qui a accueilli «avec une profonde satisfaction» cette résolution estime qu'elle «constitue un nouveau témoignage, un de plus, de la rectitude de la position de la communauté internationale à l'égard du parachèvement de la décolonisation du Sahara occidental», souligne, dans une déclaration, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. «La Commission a, ainsi, clairement réaffirmé les prescriptions de la légalité internationale pour une solution juste et durable de la question du Sahara occidental», souligne la déclaration.