Le milieu de terrain de l'ESS et des Verts, Khaled Lemouchia, affirme, dans cet entretien, que le groupe est conscient de l'importance de la rencontre et que seule la victoire compte, quel que soit le résultat. Comment se déroule la préparation des Verts pour le match contre le Rwanda ? Une bonne ambiance règne au sein du groupe. On a fait la connaissance des nouveaux joueurs. Vous savez, les matches ne se ressemblent pas, chaque rendez-vous a une préparation spéciale. Pour cette fois, l'aspect psychologique a été le credo du staff technique car le plus important est de gagner. L'entraîneur Saâdane ne veut pas trop se focaliser sur le match de l'Egypte pour rester concentré sur votre match. Cela fait partie de la préparation psychologique, n'est-ce pas ? Effectivement, je pense comme lui d'ailleurs. Je pense que ce serait une erreur de se concentrer sur l'autre match, Zambie - Egypte. L'essentiel pour nous est de gagner contre le Rwanda, quel que soit le résultat de l'autre confrontation. C'est notre objectif premier. Quel serait le score idéal, selon vous, face au Rwanda ? Ça aussi, on n'y pense même pas. L'essentiel pour nous est de gagner, quel que soit le résultat. D'habitude, vous êtes associé à Mansouri dans la récupération. Ce dernier étant suspendu, Yebda pourrait hériter ce rôle. Un commentaire ? Vous savez, notre force c'est la solidarité du groupe. Tous les joueurs sont susceptibles de tenir leur rôle au sein de l'équipe, à tout moment. On n'a jamais tablé sur des individualités. C'est pour cela que je dis que le groupe fera ce qui est attendu de lui. Passons à l'adversaire direct des Verts pour la qualification pour le Mondial, à savoir l'Egypte. Celui-ci joue samedi, c'est à dire la veille du match des Verts. Est-ce un avantage ou un inconvénient pour notre sélection ? On ne fait pas trop attention à nos adversaires. On se concentre sur nos matches d'abord. Il ne sert à rien de tirer des plans sur la comète. L'essentiel est de gagner contre le Rwanda. Pour le reste, on verra après. Vous avez presque tout gagné avec l'ES Sétif. Quel regard portez-vous sur votre carrière en Algérie ? Il reste toujours des choses à réaliser. Un footballeur est d'abord un compétiteur qui n'est jamais rassasié. Avec l'ESS, je compte bien garnir mon palmarès avec un titre continental et une coupe d'Algérie, seuls trophées qui y manquent encore. Avec l'équipe nationale, je compte bien faire la même chose avec mes camarades en sélection. Je ne suis pas vieux (rires). J'ai encore de belles années devant moi et je compte bien les rentabiliser au maximum sur le plan titres et trophées. Vous sentez-vous dans la peau d'un mondialiste ? Il est prématuré de parler de Mondial. Il reste encore deux matches à jouer avant de faire des calculs. Gagnons d'abord celui face au Rwanda, après on verra. Moi, je ne me prends pas la tête. Ma devise est « à chaque jour suffit sa peine ». Prenons les 3 points dimanche et on verra après. Le Mondial est encore loin. Il ne faut pas rêver. Rien n'est encore acquis. Vous pensez encore à une carrière professionnelle en Europe ? Franchement, ce n'est pas mon souci majeur. Je suis, comme tous mes partenaires, tourné vers les deux matches qui nous restent face au Rwanda et ensuite l'Egypte. Après, j'ai tout le temps de réfléchir à l'orientation que je compte donner à ma carrière. Toujours est-il que je n'oublierai jamais les fabuleux moments que j'ai passés à Sétif avec l'ESS. C'est gravé à jamais dans ma mémoire.