Personnellement, il m'a appris, avec le concours de feu Benganif et Aouissi Abdelkader, le respect, la personnalité, l'intégrité, le mérite et le savoir-faire. Il a été le père spirituel de tous les arbitres, notamment ceux de Bab El Oued, un quartier qu'il chérissait et où il passait son temps, beaucoup de temps. Un lieu vers lequel convergeaient les arbitres pour l'écouter parler arbitrage et lui «dérober» une partie de son savoir-faire.Bergui, Medjiba, Tighilt, Roumane, Keddouri, Terha, Koussa, feu Bendjahene, Hansal, Sendid et beaucoup d'autres, c'est lui qui les a decouverts et propulsés vers les cimes de l'arbitrage algérien. Avec Aouissi Abdelkader et feu Amrani Abdelkader, l'arbitrage a connu le sommet de sa notoriété et de sa personnalité. De son vivant, il avait toujours émis le vœu de nous léguer ses richesses. Il doit en être fier car il n' a pas été déçu. Au regard de la personnalité de «ses» arbitres, l'arbitrage a été très honoré. La nouvelle génération connaît peu de choses sur l'immense travail qu'il a accompli au cours de sa vie au profit, justement, du corps arbitral. Il a légué un trésor avec tous les referees qu'il a formés. C'est lui qui nous a guidés dans notre passion. Les grands arbitres de son époque le vénéraient et le respectaient de part sa stature, ses capacités, son esprit et sa personnalité. Il a été le père de l'esprit du jeu pour lequel nous avons appris à mettre en valeur le vrai arbitrage, son «arbitrage». Une de mes fiertés dans l'arbitrage est celle d'avoir été examiné pour mon passage de grade par feu Khelifi Ahmed, ce «géant» de l'arbitrage en compagnie d'une autre figure de l'arbitrage, feu Settaoui Mohamed de Tlemcen. Sur le plan international (continental), il a marqué de son empreinte l'arbitrage africain avec Aouissi Abdelkader, ainsi que les regrettés Benganif, Chekaimi Abdelkrim et Kaïd Ahmed.Il a été honoré par le président de la CAF (Aïssa Hayatou), par le président de la Fédération algérienne de football (Raouraoua) en compagnie de feu Benganif et de Aouissi Abdelkader, par le président de l'Association nationale des arbitres (Bergui) et par l'Association régionale des arbitres (Roumane et Hamani) pour son mérite, sa contribution au football d'une manière générale et son dévouement et les services rendus à l'arbitrage. Cher «aami» Ahmed repose en paix. Tes conseils, ta sagesse, ton savoir-faire, ton intelligence, ta personnalité, ta notoriété, ton esprit, tes connaissances, tes richesses, ta moralité et ton intégrité seront toujours dans notre memoire. Ton élève Rachid Medjiba
