Selon les autorités fédérales du FBI, des agents de Joint Terrorism Task Force (JTTF) de la ville d'Indianapolis (Etat de l'lndiana) avaient procédé, le week-end dernier, à l'arrestation d'un ressortissant d'origine algérienne sur ordre du procureur de l'Etat. L'homme, 36 ans, qui vit au nord d'Indianapolis, s'appelle Ahmed Allali. Le FBI l'accuse d'avoir fait de fausses déclarations se rapportant à la sécurité nationale, provoquant la mobilisation de centaines d'agents et causant de très graves tracasseries à tous les paliers du gouvernement, à leur tête le département de la Sécurité intérieure. Selon Keith Lourdeau, responsable en charge du bureau du FBI dans l'Indiana, Ahmed Allali, qui est arrivé à Los Angeles en 1998 avec un faux passeport français, faisait face à une mesure de renvoi vers son pays. Toutefois, la décision n'a pu être exécutée, car le concerné avait continué à duper les autorités jusqu'en novembre 2004, date à laquelle la police l'a mis en garde à vue. Croyant donc à une coopération précieuse, le FBI ordonna sa remise en liberté. Mais après trois mois d'une succession d'enquêtes nationales et internationales ayant d'ailleurs coûté des millions de dollars au Trésor, les autorités fédérales conclurent au mensonge. Allali aurait prétendu détenir certains renseignements dans le simple but d'éviter la déportation vers l'Algérie. L'homme, qui a assuré la gérance d'une station-service, aurait livré aux enquêteurs des noms de terroristes, puis affirmé, sous serment, que dans le début des années 1990, il a vu en Thaïlande deux membres d'un groupe terroriste surveiller les ambassades des USA et de la Grande-Bretagne. Les choses s'envenimèrent lorsqu'il confirma que grâce à des connexions avec Al Qaîda, il a su, en visitant Chicago (Illinois), qu'un projet d'attaque à l'explosif visait, ce début d'année 2005, cinq grandes villes américaines.