Cette étonnante information a été révélée par un haut fonctionnaire du ministère américain des Affaires étrangères. Un Algérien et trois de ses compagnons qui partageaient le même appartement à Detroit aux Etats-Unis, encourent la peine capitale ou la prison à vie dans une affaire dont la qualification juridique n'a jamais été précisée. Depuis la première perquisition le 17 septembre dans l'appartement de cet Algérien, les responsables de la justice demeurent partagés, chacun à sa manière, sur les charges qui pèsent sur les mis en cause. Pour le moment, seule la tentative de faire le «djihad économique» dans les milieux d'affaires américains, tient la route dans les milieux médiatiques US. Cette étonnante information a été révélée par un haut fonctionnaire du ministère américain des Affaires étrangères. Ce dernier a confirmé l'arrestation par le FBI des trois personnes en question, à leur tête un ressortissant algérien âgé de 21 ans, mais n'a pas donné de précisions sur les charges qui pèsent sur eux. Bien qu'ils aient été arrêtés officiellement dans des affaires liées à «l'escroquerie, participation dans des affaires d'escroquerie, mauvaise exploitation de visas d'entrée et trafic de documents officiels», le FBI a classé l'affaire dans la rubrique du «terrorisme économique». Farouk Ali Himoud (21 ans), Karim Koubriti (32) et Ahmed Hannan (33) encourent donc des peines de prison à vie ou la peine capitale à l'instar de Zaccarias Moussaoui. Les perquisitions dans l'appartement des trois Arabes remontent à la mi-septembre, juste après l'attentat contre les Twin Towers. Les agents du FBI n'avaient alors trouvé que des cassettes audio et un agenda comportant des observations manuscrites en langue arabe. Les enquêteurs ont soupçonné alors que ces manuscrits comportaient des plans d'attaques terroristes contre l'aéroport international de Jordanie «Alia» ainsi qu'un plan d'assassinat de l'ancien ministre de la Défense américain, William Cohen, lors de sa visite en Turquie. L'avocat de Ali Himoud, M.Kevin Ernest, a déclaré à la presse américaine que son client a été arrêté sur son lieu de travail, un magasin situé à l'aéroport de Detroit. Juste après son arrestation, le FBI avait estimé que ce jeune «pourrait faire le djihad économique contre des sociétés d'affaires américaines à partir de son travail», a précisé l'avocat du jeune Algérien qui a qualifié l'accusation du FBI d'insensée du moment qu'aucun service n'a pu établir de preuves tangibles de son implication, de près ou de loin , dans des affaires liées au terrorisme. Une autre version a été donnée par le procureur fédéral qui a déclaré que les accusations contre Ali sont basées sur des renseignements recueillis par des agents du renseignement américains, indiquant que le jeune Algérien pourrait avoir des liens avec des réseaux terroristes. Selon la presse américaine, la seule piste sur laquelle le juge fédéral avait fondé ses accusations semble être le fait qu'Ali Himoud partage le même toit avec ses deux autres compagnons qui seraient soupçonnés d'avoir des liens avec un groupe terroriste. Par ailleurs, le même procureur fédéral a qualifié tout autrement l'affaire, indiquant que les trois ressortissants arabes sont impliqués dans «une tentative d'obtention d'armes en vue de les utiliser sur le territoire américain et de les transporter hors des frontières des USA, et l'intention de porter préjudice économique aux sociétés américaines, ainsi qu'une tentative d'obtention d'une boîte postale sous un prête-nom en vue d'exercer des actions terroristes»