Les quatre centres régionaux d'imagerie médicale se chargent désormais de dépister le cancer du sein chez les femmes de 40 ans (affiliées à la CNAS), contactées directement par courrier. C'est gratuit et essentiel pour prévenir la maladie. Explications. Pourquoi c'est important d'y aller ? « Le cancer du sein vient en première position des cancers les plus fréquents chez la femme en Algérie, explique Saïd Hariche, gynécologue installé depuis une quinzaine d'années à Baraki. La visite permet de diagnostiquer des anomalies visibles – boule dans le sein, écoulement suspicieux du mamelon, ou anomalie de la peau du sein mammographié – mais aussi permet de rechercher des anomalies telles que des opacités, des micro-calcifications ou des lésions ». Des milliers de femmes ont pu guérir, car elles ont, dès l'apparition des premières lésions cancérogenèses, commencé un traitement. A savoir que plus tard on s'y prend, et plus lourd sera le traitement et donc les répercussions. Il faut la faire tous les ans ? ça dépend si vous êtes considérée « à risque ». La mammographie est prescrite une fois tous les deux ans à toutes les femmes entre 50 et 69 ans, même si elles ne se plaignent pas de douleur. Elle est aussi prescrite tous les ans, dès l'âge de 30-35 ans, aux femmes dont la mère ou la sœur a souffert d'une tumeur mammaire et qui présentent donc une prédisposition génétique à développer un cancer du sein. Comment ça se passe ? La mammographie doit être réalisée dans la première partie du cycle menstruel, c'est-à-dire dans les dix premiers jours du cycle. « L'examen, qui dure environ 20 minutes, est pratiqué par un médecin spécialiste en radiologie, poursuit le gynécologue. Il commence par une palpation manuelle des seins. Ensuite, le premier sein est placé dans l'appareil puis y est progressivement comprimé. A cet instant, il ne faut pas bouger et bloquer sa respiration. » La sensation n'est pas très agréable, mais ça ne dure pas longtemps, juste le temps du cliché. Je fais quoi des radios ? Les clichés doivent être bien conservés, pour permettre une comparaison lors du prochain dépistage et, le cas échéant, suivre l'évolution de la maladie.