Les femmes assurées sociales et âgées de plus de 40 ans vont être convoquées pour procéder à une mammographie. L'opération de dépistage et de sensibilisation a commencé hier. 4 centres régionaux sont dotés à cet effet d'un équipement de haute technologie. C'est ce qu'a affirmé le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, en marge de sa visite au centre de diagnostic, de soins et de dépistage précoce. Cette opération s'inscrit dans le cadre du programme de réforme, de développement et de modernisation du système national de sécurité sociale et des actions sanitaires et sociales de la Cnas. Elle sera menée au niveau des centres régionaux d'imagerie médicale qui sont opérationnels depuis 2009 et implantés à Jijel, Constantine, Laghouat et Maghnia. Les assurées sociales recevront leurs convocations via la poste ou en main propre. Un logiciel informatique permet l'automatisation du système des convocations invitant les femmes de 40 ans et plus, assurées sociales, à passer un examen annuel de mammographie gratuitement et d'un suivi médical. Près de 30 000 femmes ont déjà été convoquées. Ce logiciel informatique, qui servira à mettre en réseau les quatre centres de la Cnas des différentes wilayas, permettra également au médecin référent d'accéder à ces radios à distance. Cette connexion a pour but également de mettre à la disposition des onze médecins radiologues mobilisés au niveau national de se doter de toutes les informations relatives au diagnostic et aux interprétations des images médicales des malades au niveau des quatre centres régionaux d'imageries médicales. Le ministre a souligné à ce propos, l'importance du dépistage précoce, allant jusqu'à confirmer qu'il représente 90% des soins médicaux. «Le dépistage précoce permet de sauver bien des vies. D'où toute l'importance d'informer, afin d'encourager les femmes à faire des mammographies à partir de l'âge de 40 ans. Cela permettra de réduire non seulement le coût de prise en charge d'un malade mais aussi de diminuer les dépenses en matière de sécurité sociale», a-t-il réitéré. Par ailleurs, il a relevé le problème du déficit du nombre des médecins radiologues professionnels pouvant couvrir les besoins sanitaires en matière de traitement de certaines maladies graves et coûteuses en Algérie. 16 malades par jour l Le Dr Nadir Benzeguar, médecin référent, a indiqué que près de 16 malades seront dépistés par jour et de rappeler que «entre 5 000 et 7 000 nouveaux cas de cancer du sein sont dépistés chaque année en Algérie, dont 80% à un stade avancé. Le cancer du sein vient en première position des cancers les plus fréquents chez la femme en Algérie, suivis de celui du col de l'utérus. S'il est actuellement encore difficile d'en déterminer les causes exactes, il est néanmoins possible de le détecter très tôt et de rendre ainsi le traitement plus efficace. Le coût d'une prise en charge d'un traitement d'une personne atteinte d'un cancer est de l'ordre de 300 millions de centimes. Le coût de la mammographie chez un privé avoisine les 3 500 DA.