Les ouvriers algériens de la société chinoise Citic-CRC, chargée de la réalisation du tronçon autoroutier El Adjiba - limite de Bordj Bou Arréridj, au niveau de la wilaya de Bouira ont repris, hier, leur mouvement de protestation. Des centaines d'employés ont procédé à la fermeture de la base de vie de l'entreprise située dans la commune d'Ahnif, à une trentaine de kilomètres à l'est du chef-lieu de wilaya. D'après des informations, le mouvement de grève a commencé à la suite d'un incident qui a eu lieu le semaine dernière, quant un agent de laboratoire aurait été agressé par des travailleurs chinois. Ce qui a provoqué la colère des ouvriers algériens. Mettant à profit cet incident, les travailleurs algériens ont réitéré leurs revendications, notamment l'amélioration des conditions de travail. Des travailleurs ont fait état d'absence d'eau potable au niveau des chantiers et de transport en fin de journée, ainsi que de licenciement abusif, sans omettre le refus par la direction, de la création d'une section syndicale. Le climat semble toujours tendu. La protesta d'hier n'est pas la première à signaler. En effet, au mois de mai dernier, des manifestations ont eu lieu au sein de la même entreprise. Des échauffourées et des heurts entre les travailleurs chinois et algériens ont éclaté à maintes reprises. Ces affrontements ont fait alors deux blessés. A la suite de ces incidents, l'ambassadeur de Chine en Algérie s'est rendu sur les lieux en date du 18 mai dernier pour s'enquérir de la situation. Après cette visite, les choses n'ont pas évolué, le sentiment de colère des travailleurs est exacerbé. De ce fait, si la situation n'avance pas, menacent-ils, le mouvement de grève sera illimité.