Si pour les groupes Est et Ouest la formule des groupes à 14 clubs a été maintenue, il n'en est pas de même pour celui du Centre qui, contre toute attente avec l'intégration de l'équipe de l'Académie de la FAF (ACFAF) U20, a été ramené à 15 clubs. A quelle logique administrative ou technique obéit cette décision ? Cela confirme le peu de crédit que les dirigeants de notre football accordent au football amateur, ceux-là mêmes ignorent-ils qu'il constitue (football amateur) le vrai vivier pour l'émergence de jeunes talents ? Ce réservoir est incontournable au moment où quelque part au niveau décisionnel on affiche à peine une volonté de vouloir l'enterrer. Il est évident que l'objectif recherché à travers l'intégration de la sélection U20 dans le groupe Centre est de rendre plus compétitifs ces jeunes internationaux, alors que ce procédé n'existe nulle part à travers le monde. Mais au fait, ces jeunes sont-ils signataires dans des clubs ? En tout cas, même en division nationale amateur, ces jeunes n'auront pas dans les jambes plus de 30 matchs à la fin de la saison, sinon moins dans la configuration actuelle. Est-ce suffisant pour qu'ils deviennent compétitifs ? Sur ce plan, la mesure ne saurait être justifiée, comme elle ne l'est pas pour les clubs de ce groupe. Les rencontres de l'ASFAF seront-elles homologuées ? Les suspensions des joueurs s'étaleront-elles à leurs clubs respectifs ? Durant la période des stages, quel sort réserver à son adversaire du jour ? Tout le monde s'accorde à dire (techniciens étrangers ou nationaux) que la différence entre les joueurs locaux et ceux évoluant sous d'autres cieux réside dans le décalage dans la préparation physique (volume de travail), ce qui influe sur le niveau de compétitivité des jeunes du cru, comme ils sont tous unanimes à reconnaître que rien ne remplace la compétition. C'est une remarque valable aussi bien pour les joueurs professionnels qu'amateurs. Dès lors, pourquoi n'a-t-on pas réfléchi à rendre plus compétitifs nos joueurs ? Cela passera d'abord par un championnat regroupant plus d'équipes que celui actuellement en vigueur. La nécessité d'un championnat à tous les niveaux (professionnels et amateurs) à 18 ou 20 clubs s'impose d'elle-même. Nos dirigeants à la vision étroite évoquent le facteur temps pour gérer un tel championnat (38 matches en 10 mois), mais comment ailleurs les équipes arrivent à 40 voire 50 matchs par saison (10 mois) ? Cela, dans des conditions climatiques plus rudes que celles prévalant dans d'autres pays. De grâce, arrêtons la gabegie messieurs les concepteurs d'un championnat à 14 et même à 12 clubs, avec en sus un repos forcé de 6 mois pour les joueurs (mai-septembre). Faut-il parler de performance dans ce schéma organisationnel ? Pour l'heure, comme en économie, notre football est devenu une société d'importation, les temps de la production nationale sont révolus et pourtant le talent continue d'exister comme en 1982. Néanmoins, il a fondu à cause justement de cette improvisation qui perdure. Pour leur part, les dirigeant des clubs doivent continuer de supporter et s'abstenir pour laisser nos génies, qui n'admettent pas l'esprit contradictoire, continuer leur œuvre, celle de ruiner notre football pour lequel vit toute une jeunesse, encore plus toute une nation.