Depuis novembre 2004, l'APC du chef-lieu de wilaya gère provisoirement le nouveau centre d'enfouissement technique des ordures, implanté à la limite avec la commune de Oued Sly. Un provisoire qui a tendance à durer et qui provoque des difficultés et des charges que la municipalité a du mal à supporter, vu les moyens que nécessite une telle structure. Le problème devait être résolu définitivement grâce à la création d'un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), conformément à un arrêté interministériel signé par les ministres de l'Intérieur, de l'Environnement et des Finances. Si dans d'autres wilayas ce dispositif a pu voir le jour, il reste, hélas, toujours bloqué à Chlef, faute d'une délibération de l'APW, laquelle exige au préalable la mise en œuvre du projet. Bureaucratie Le document en question devait être approuvé lors de la session ordinaire de l'APW, tenue en juillet dernier, mais pour des raisons inconnues, il a été remis dans les tiroirs. Interrogé à ce propos, le directeur de l'Environnement dit ignorer les motivations réelles d'une telle décision, soulignant que la création d'un EPIC est destinée avant tout à alléger les services de nettoiement de l'APC et à doter le centre d'enfouissement technique des ordures d'un organisme gestionnaire de cet important investissement qui a coûté pas moins de 29 milliards de centimes, avec une enveloppe complémentaire destinée à l'extension du centre. Celui-ci fait l'objet, en effet, de construction d'une deuxième lagune et d'autres équipements de traitement et d'exploitation pouvant ramener la capacité journalière de traitement à 100 tonnes de déchets, au lieu de 70 actuellement. Avec l'achèvement de l'opération en cours, la direction de l'Environnement prévoit d'étendre l'activité du CET aux autres communes limitrophes de Chlef, telles Chettia, Sendjas, Oum Drou, Oued Sly, et Ouled Ben Abdelkader. Pour l'heure, seule la commune de Chlef y déverse les ordures ménagères, tout en assurant la gestion et l'exploitation des lieux sur fonds propres. Les autres agglomérations utilisent des terrains vagues non contrôlés pour ce besoin, avec toutes les conséquences que cela peut avoir sur l'environnement, la nappe phréatique et la santé des citoyens.