A l'approche de l'été, les habitants des grandes agglomérations, telles que Chlef et Chettia, s'inquiètent de la prolifération des dépôts d'ordures avec leur lot de moustiques et de rongeurs. Ceux-ci sont visibles un peu partout, y compris au centre-ville où des terrains abandonnés sont transformés en dépotoirs qui côtoient même des commerces et des lieux publics. Les services de l'APC accusent certains riverains de « manque de civisme », alors que ces derniers s'en prennent aux premiers cités qui ne daignent pas, selon eux, clôturer ces poches d'insalubrité ou mettre en demeure leurs propriétaires pour une protection des lieux. De même, ils s'insurgent contre l'absence d'une véritable opération de nettoyage et d'hygiène au niveau du chef-lieu de willaya censé être la vitrine de la région. Toujours est il que ce décor noirci n'a pas sa raison d'être et nécessite une prise en charge urgente des pouvoirs publics. On croyait que l'éradication de la décharge sauvage de Chegga, sur les berges de l'Oued Cheliff, et la mise en service d'un centre d'enfouissement des ordures allaient résoudre définitivement ce problème de pollution et d'agression de l'environnement. Il n'en est rien puisque certaines communes, comme Chettia, continuent à utiliser des terrains vagues pour le dépôt de leurs déchets. L'odeur nauséabonde et la fumée qui s'y dégagent en permanence causent de sérieux désagréments aux habitants, entraînant par la même occasion des complications pour les malades et des conséquences néfastes pour les personnes âgées et les enfants en bas âge. A défaut d'une enquête sanitaire sérieuse sur les répercussions d'un tel fléau sur la santé des populations, on ne peut, pour le moment, connaître l'ampleur des dégâts causés, même si tout le monde s'accorde à dire que la situation a atteint un seuil alarmant. Si tel est le cas pour des cités proches du centre de décision, qu'en est-il pour les autres villes de la wilaya ?