Environnement n Des décharges sauvages sont improvisées çà et là. Mais les choses vont changer. Forte de près d'un million d'âmes produisant pas moins de 605 tonnes de déchets hétéroclites par mois, la wilaya de Blida sera dotée prochainement de trois centres d'enfouissement technique, a-t-on appris auprès de la direction de l'environnement. Ceux-ci seront implantés à Soumaâ, Meftah et Beni Mered d'après la même source qui prédit la mise en service de ces structures pour la fin de l'année en cours. Une fois opérationnels, ces centres permettront, dès leur entrée en fonction, la prise en charge de manière radicale du phénomène des décharges sauvages et de minimiser les dangers qui menacent l'environnement, tout en offrant aux citoyens un cadre de vie relativement sain. Le projet de réalisation du centre d'enfouissement technique de Soumaâ dont la durée de vie est de 16 ans, a été lancé au début de l'année en cours et sera appelé, une fois opérationnel, à recevoir les déchets de neuf communes de la wilaya. Le coût global de cette décharge qui sera réalisée, selon les normes internationales, est estimé à 330 millions de dinars, alors que 90 millions de dinars seront destinés à la réalisation d'un grand bassin d'enfouissement d'une capacité de 320 000 m3. Quant à l'unité de compostage de Beni Mered, reconvertie en décharge publique en 1999, elle sera dotée d'un bassin d'une capacité de 120 000 m3 et son coût est estimé à 60 millions de dinars. Ce bassin sera renforcé à l'avenir par la réalisation d'une structure du même genre d'une profondeur de 17 m. Conçu pour régler le problème de rejet des déchets ménagers dans la nature, ce complexe est devenu, paradoxalement, une source de pollution suite à l'accumulation des déchets non compostables dont la présence constitue une véritable menace pour l'environnement. S'agissant du centre d'enfouissement technique de Meftah dont le taux d'avancement des travaux est estimé à 90%, il recevra, une fois opérationnel, 50 000 tonnes de déchets des communes de Meftah et Djebabra. La réalisation de deux nouveaux centres similaires est également projetée. Le premier à l'est, et le second à l'ouest de la wilaya, pour faire face aux nombreux problèmes de gestion des déchets solides auxquels est confrontée la wilaya, une tâche qui sera confiée, selon le directeur de l'environnement, à une entreprise publique après sa soumission prochaine à l'APW. L'urbanisation accélérée et incontrôlée ainsi qu'un exode rural effréné ont eu pour conséquences, estime-t-on, l'accroissement des déchets (ordures ménagères, déchets industriels, hospitaliers, etc.) ainsi que la prolifération des décharges sauvages. La wilaya de Blida qui jadis était réputée pour sa propreté, a aujourd'hui énormément perdu de sa renommée avec la prolifération des décharges sauvages et le manque d'entretien caractérisant certains quartiers du chef-lieu de wilaya.