La wilaya déléguée de Chéraga vient de mettre en exécution la décision de retrait de confiance conduite contre le P/APC, Sedrati Brahim, par 9 élus sur les 11 que compte l'assemblée. Les autorités ont ainsi approuvé cette décision suite au blocage qui a duré près de deux ans et qui a pénalisé les citoyens de la commune durant toute cette période. Les élus frondeurs ont relevé, dans un rapport détaillé adressé à la tutelle, plusieurs lacunes dans la gestion des affaires de la commune, ce qui a motivé leur demande. Les membres de l'assemblée ont ,par ailleurs, désigné Hamza Kamel, comme nouveau président de l'assemblée dans la même journée de l'éviction du désormais ex-P/APC. Notons que la première démarche visant à destituer le P/APC a été menée durant les premiers jours de l'installation de l'assemblée, mais la wilaya déléguée s'est référée à la demande du 22 septembre dernier. A la question de déterminer les tenants et les aboutissants de ce retrait de confiance sur le plan du contenu, M. Sedrati dira : « La décision de m'exclure de la présidence de l'assemblée relève du pur acharnement contre ma personne et n'a aucun fondement. » M. Sedrati étayera ses propos par le fait que la tutelle a déjà diligenté une commission d'enquête en avril dernier et qui, selon ses dires, « n'a relevé aucune forme de dysfonctionnement dans la gestion des affaires de la commune ». Concernant la désignation par le collectif dirigeant de l'APC du numéro deux de l'assemblée, Hamza Kamel, dans la fonction de premier magistrat de la commune, M. Sedrati précisera que celle-ci n'est nullement conforme à la réglementation, notamment l'article 48 qui stipule clairement que c'est aux membres de la liste des candidats ayant la majorité que revient le droit de désigner le nouveau président d'APC, en l'occurrence celle des indépendants qui compte 17 candidats. Contactés, les services de la wilaya déléguée de Chéraga ont refusé de faire aucun commentaire, nous renvoyant à la cellule de la communication de la wilaya, seule habilitée à nous répondre, selon leurs dires. Il est utile de préciser, que concernant les retraits de confiance, plusieurs communes de la capitale connaissent une situation de blocage qui dure depuis pratiquement l'investiture de leurs assemblées respectives. Il s'agit des communes de La Casbah, Bab Ezzouar, Belouizdad, Tessala El Merdja et celle de Dély Ibrahim qui vient de connaître un dénouement qui va, toutefois, à l'encontre des nouvelles orientations générales du ministère de tutelle. Ce dernier n'encourage pas le recours aux retraits de confiance comme mode de protestation. De plus, la plupart de ces demandes sont, selon toute vraisemblance, sans fondement puisqu'il est question, dans la plupart des cas, de conflits sans grande importance. La wilaya déléguée de Chéraga en approuvant le retrait de confiance à l'encontre du président de l'APC de Dély Ibrahim a dérogé à la règle pour des raisons qui restent certainement valables. En tout état de cause, les conséquences de ces situations de blocage, dont la population aurait pu faire l'économie, sont visibles sur plus d'un plan au niveau local.