Réplique n Au cours d'un point de presse organisé deux jours après l'annonce de sa destitution, le désormais ex-président d'APC de Dély-Ibrahim (Alger), Sedrati Brahim, a qualifié la décision qui a été avalisée par le wali, de «hogra» et d'«infondée». M. Sedrati a été remplacé par Kamel Hamza, élu dans la même liste des indépendants suite aux demandes formulées par les élus de l'opposition (2 FLN, 2 PT, 2 RND et 1 FFS). L'ex-maire, qui se dit victime d'un «grave complot de la part de ces élus qui ont trouvé un appui indéfectible de l'administration», a fustigé la décision du wali délégué de Chéraga et du wali d'Alger qui «ont cédé» à la tentation des élus «frondeurs» en avalisant le dernier retrait de confiance formulé en date du 22 septembre dernier. «Je ne sais pas comment le wali a procédé à une telle démarche tout en sachant que ces élus qui veulent ma tête, sont responsables du blocage que vit l'assemblée communale depuis deux ans et qui a freiné les projets de développement dans la localité», a déclaré l'ex-maire. Il est à noter que les élus constituant une alliance ont tenté, à maintes reprises, de destituer M. Sedrati de ses fonctions. Leur première démarche a été menée juste après son installation en 2007. Le 2 décembre de la même année, ils ont procédé à une prestation de serment et ont juré sur le coran de rester unis pour destituer le maître Sedrati de ses fonctions. Le premier PV de retrait de confiance a été rédigé et signé par 8 élus le 8 janvier 2008. Les signataires se sont référés au code communal dans l'article 55 pour retirer leur confiance au maire. Ce dernier a affirmé que malgré les appels qu'il leur avait lancés à maintes reprises pour venir travailler et débloquer la situation, ils ont catégoriquement refusé toute solution de déblocage comme ils ont refusé de signer le budget exécutif de la commune et l'approbation des projets, privant même les employés de leur salaire pendant 3 mois et toute la population des projets de développement dont leur région a bénéficié. Le maire déchu a estimé que cette décision «honteuse» relève d'un acharnement contre sa personne car elle est infondée. «Certes, dans leur demande de retrait de confiance, ils ont formulé 12 points qui, selon eux, constituent les lacunes enregistrées dans la gestion de l'APC. Néanmoins, je tiens à vous informer qu'ils n'ont avancé aucune justification palpable pour me relever de mes fonctions de président d'APC», a-t-il indiqué. Et d'ajouter : «Je ne suis pas un quart de responsable, mais je suis un vrai responsable et je défie quiconque de me reprocher quoi que ce soit dans la gestion des affaires de l'assemblée. La commission de wilaya qui avait enquêté, n'a rien signalé d'anormal dans la gestion de l'APC pendant ma présidence. D'ailleurs, j'attends toujours son rapport». «Cependant, ce que je regrette, c'est la solution de facilité pour laquelle a opté le wali en me destituant pour débloquer la situation. Je ne suis pas contre le déblocage de l'APC, mais il y a mille manières de régler le problème et je refuse d'être la victime», s'est-il encore insurgé. M. Sedrati se dit déterminé à interpeller toutes les parties concernées pour se pencher sur cette «grave affaire» et sur ces «violations des principes de la démocratie». Il compte à cet effet saisir le ministre de l'intérieur et le président de la République. Il est à noter, enfin, que c'est la première fois qu'on procède à une telle solution dans une APC en situation de blocage à Alger. M. Sedrati serait-il le premier d'une longue liste ?