À l'instar d'autres régions du pays, la wilaya d'Oran connaît une progression inquiétante de la consommation des stupéfiants. Il s'agit sans doute de l'un des fléaux les plus néfastes qu'enregistre la région. Il ne se passe pas une journée sans que les services de sécurité, tous corps confondus, interpellent des individus en possession de quantités de kif traité ou autres psychotropes. Ainsi, plusieurs activités et campagnes de sensibilisation ont été organisées hier dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre la drogue. De leur côté, les services concernés accentuent les actions de lutte contre ce phénomène. Dans le but de faire face à ces dépassements et préserver le pharmacien et la santé des citoyens, la direction de la Santé de la wilaya d'Oran a instruit les propriétaires d'officine de ne servir aucune ordonnance comprenant des psychotropes avant le passage devant le contrôle médical. «Cette mesure est valable pour tous les médicaments qui possèdent des propriétés de psychotropes et appliquée pour tous les malades et même ceux qui dépassent les 75 ans», dira une pharmacienne. Avant d'ajouter que «même pour les ordonnances servies, les malades seront convoqués». A propos de consommation de psychotropes, c'est toujours Oran qui occupe la 1ère place dans l'Ouest du pays. Des citoyens soucieux de leur santé et de celle de leurs familles nous ont confié que, dans bon nombre de quartiers à Oran, la consommation de kif et de psychotropes se fait pratiquement au vu et au su de tout le monde. Une telle situation risque sans doute d'avoir un effet d'entraînement car quand un adolescent grandit dans un tel environnement, le risque de céder à cette tentation dévastatrice est grand. Le fléau de la toxicomanie est souvent à l'origine du banditisme, voire du grand banditisme. La majorité des actes de criminalité a pour point de départ des lieux où sont consommés les stupéfiants.