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Le roman algérien des années cinquante
Flash-back sur une période fabuleuse
Publié dans El Watan le 13 - 10 - 2009

Les années cinquante furent d'une extrême fécondité pour le roman algérien de langue française, y compris le domaine des recherches sur le verbe et la langue. Risquons l'hypothèse : à considérer la valeur linguistique de la création romanesque, cette époque fut pour Mouloud Mammeri, Mohammed Dib, Kateb Yacine, Mouloud Ferraoun et autres un sommet qu'ils n'ont plus jamais dépassé.
Le phénomène est suffisamment remarquable pour qu'on y réfléchisse sérieusement. Sans préjuger de ce que les critiques littéraires diront là-dessus, j'aimerais formuler l'idée suivante : c'est « la révolte » du peuple algérien (en fait depuis le 8 mai 1945) au début des années cinquante (1) qui a contribué à ce que l'expérience « linguistico-littéraire » trouve son « apogée logique ». Nul ne peut dire de quelle utilité exacte eut été pour la création romanesque algérienne tout ce qui fut accompli à ce moment-là, s'il n'y avait eu cette « révolte » qui a atteint son « rythme de croisière » si douloureux après le 1er novembre 1954. Mais la « révolte » (2) éclata, et tout ce qui s'accumulait depuis des années dans « l'expérience romanesque » des écrivains algériens fut repris à son compte, y compris dans le domaine du langage créatif qui s'en trouva infiniment enrichi. Une quête jusque-là restée « marginale » se mit à servir une littérature tout à fait nouvelle pour les Algériens. L'exigence « spéciale » que les lettres des années cinquante présentaient aux qualités linguistiques et de la teneur du sujet dans la création romanesque trouva notamment dans les œuvres de Yacine, Mouloud Mammeri et Mohammed Dib un terrain particulièrement fertile. Ces trois grands romanciers, devenus universels, disposaient de « réserves créatrices » puissantes. Terre presque inconnue, le pays de Jughurta et d'Abdelkader fut soudain au sommet de l'actualité politique dans le monde entier. Comme un torrent irrésistible, la « révolte » se mue en « révolution » populaire, ce qui donna aux écrits de nos trois grands romanciers cités plus haut une célébrité mondiale. La guerre d'Algérie, devenue très vite, de par sa violence, l'ambition de tout un peuple à se libérer du joug colonial avec un rare acharnement, un symbole incontournable pour tous les opprimés du monde, a été, sans conteste, « le moteur » qui a propulsé la création littéraire algérienne, en général et le roman algérien, en particulier, au-devant de la scène universelle (4). D'une richesse exceptionnelle de tons, de couleurs, de formes et surtout « d'audaces littéraires », les romans de Kateb Yacine, Mouloud Mammeri et Mohammed Dib incarnent la fusion des vents qui soufflaient sur l'Algérie à l'époque.
1) La création de « l'Organisation spéciale » (OS), l'affaire dite de « la Poste d'Oran » et ses conséquences dramatiques pour l'os.
2) Au début, ce n'était qu'une « révolte ». Plus tard, les Algériens l'appelleront « la révolution algérienne ».
3) Le mouvement de la poésie (francophone et arabophone) fut lui aussi extraordinaire.
4) Mammeri, Dib et Yacine furent traduits dans plusieurs langues.


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